L’Union pour la République et la démocratie URD soutient qu’une fois qu’elle sera au pouvoir, la gestion des deniers publics sera rigoureusement assurée. Le parti appelle ses militants dont la plupart, indique-t-il, sont des cadres, des économistes, à la bonne gouvernance.
«Nous ne sommes pas des intellectuels, a dit Younoussi Touré, Président de l’URD, qui réfléchissent dans la stratosphère». Ces déclarations ont été faites lors de la conférence de presse de l’URD, samedi dernier au Centre international de conférence de Bamako. Le thème portait sur la vie du parti et les questions d’intérêt national.
A l’occasion, Younoussi Touré, président de l’URD était entouré du 1er vice-président, Abdoul Wahab Berthé, des présidents d’honneur Oumar Samba Diallo et Bandiougou Bidia Doucouré et de Mme N’Diaye Aïché Kéïta. Le parti prône le dialogue pour régler le conflit du Nord tout en maintenant une option ferme pour le respect de l’intégrité territoriale. Younoussi Touré a reconnu que l’URD a soutenu la privatisation de la CMDT et que le parti assume son appartenance à la majorité présidentielle. M. Touré a regretté le coup d’Etat en Mauritanie, qu’il a jugé comme un acte rétrograde qui nuit à l’avancée démocratique. Il a privilégié les libertés individuelles et démocratiques concernant le départ de certains militants des formations politiques et la latitude du président de la République ou des ministres de nommer ou révoquer les personnes, selon leurs choix. Aucun texte, a-t-il fait remarquer, n’interdit la “transhumance” des députés mais ces mouvements vont à l’encontre de la stabilité, a-t-il ajouté. Il a soutenu qu’il n’y a pas eu de problèmes de clans au sein de l’URD et que cela relevait des inventions.
Les élections
Concernant les élections législatives, Younoussi Touré a indiqué : «l’URD a présenté 80 candidats dont 38 en alliance, à l’issue des deux tours, le parti obtenu 34 élus, dont le président du parti qui fut élu dès le premier tour à Niafunké. Ces élections, les premières au niveau national, auxquelles notre parti prenait part, ont donné l’occasion à l’URD de renforcer sa position sur l’échiquier politique national, en devenant la deuxième force parlementaire du pays».
Il a souligné que le parti a adopté une bonne stratégie de campagne, les alliances ont été gagnantes à plus de 80 % des cas. Il a reconnu les nombreuses insuffisances relevées et qui devront être corrigées. A ce titre, l’URD salue la décision de mettre en place une commission chargée de la relecture des textes fondamentaux de la République. Le président du parti a noté «qu’au sortir du congrès, le parti a procédé au renouvellement de toutes ses structures de la base au sommet, du comité au BEN, en passant par les sous-sections (700) et les sections (72)». Le credo de l’URD, a-t-il dit, consiste à lutter contre l’émiettement du paysage politique en travaillant au regroupement des formations. «C’est le lieu, a-t-il dit, de rappeler l’information donnée aux congressistes quant à l’adhésion à la famille URD de partis entiers après leur auto dissolution, de pans entiers de partis, de regroupement d’indépendants, ou d’élus ou de hauts cadres de partis». Le président de l’URD a rappelé qu’ils ont 2 ministres au gouvernement, 29 députés à l’Assemblée nationale et 15 conseillers nationaux.
Il a néanmoins reconnu que notre pays traverse de nombreuses difficultés dont trois sont d’une ampleur exceptionnelle : cherté de la vie, l’école et la rébellion à Kidal.
Younoussi Touré a lancé un appel pour l’unité et la cohésion de l’URD, l’implantation du parti jusque dans les hameaux les plus reculés et le dynamisme des mouvements des femmes et des jeunes.
Baba Dembélé