Après la grève du syndicat des enseignants du supérieure (le CENSUP) lequel, jusqu’à présent reste insolvable, ce sont les autres syndicats de l’enseignement secondaire et fondamental regroupés au sein du COSES, FEN et FENAREC qui ont entamé une grève de 120 heures soit 05 jours à partir du lundi 12 jusqu’au vendredi 16 Avril 2010. Quand au SYPCES (le syndicat des contractuels de l’enseignement secondaires) il n’a envoyé ces militants dans la rue que pour deux jours à savoir ; le 13 et 14 mars 2010.
Depuis le 21 mars dernier, le CENSUP est en grève, laissant les facultés à moitié vide. Seuls quelques professeurs n’évoluant pas dans la logique de ce syndicat sont entrain de dispenser des cours. Les doléances du CENSUP sont entre autres, le réalignement des salaires des enseignants du supérieur avec leurs collègues de la sous région ; l’intégration effectif des contractuels de l’enseignement secondaire dans la fonction publique.
La grève du CENSUP reste à présent insolvable. Toutes les tentatives de négociation avec le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique n’ont pas abouti. Cette fois-ci, ce fut le tour des autres syndicats de l’enseignement secondaire et fondamental réunis au sein du COSES, de LA FEN et du FENAREC d’emboiter le pas.
Ils ont en effet entamé une grève de 120 h à savoir 05 jours à compter du lundi 12 Avril au vendredi 16 Avril 2010 après une première grève le mois dernier qui a vu un arrêt de travail de 72 heures, les 16,17, et 18 mars dernier. En fait, ces syndicalistes dénoncent le f ait que le protocole d’accord du 14 juillet 2009 n’a pas été respecté. Ils déplorent en outre une lenteur des autorités à appliquer ces accords ; l’exclusion du collectif des enseignants dans le processus d’intégration des contractuels dans les différentes fonctions publiques de l’état et celle des collectivités. Ils accusent aussi les autorités de sabotage du système éducatif. Il existe six points de revendication des trois centrales syndicales, savoir :
1. l’ouverture immédiate des négociations sur le taux de l’indemnité de logement aux enseignants du secondaire et du fondamental.
2. L’intégration des enseignants contractuels à la fonction publique de l’état.
3. la relecture du décret fixant la composition, l’organisation et les modalités des fonctionnements du Conseil supérieur de la communication.
4. Le respect de la liberté syndicale dans le secteur privé.
5. la relecture du décret portant statut particulier du personnel enseignant de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire.
6. l’application immédiate des cadres organiques des directions des académies d’enseignement(AE) et des centres d’animation pédagogique (CAP).
Quand au SYPCES, il a entamé son mot d’ordre de grève pour 48 h à compter du mardi 13 avril au mercredi 14 Avril. En fait, le SYPCES s’est désolidarisé de la FEN et la COSES en début d’année scolaire, suite au refus par La COSES et la FEN d’accepter l’intégration des contractuels dans les deux fonctions publiques à savoir celle de l’état et des collectivités. En effet la COSES et la FEN plus intransigeantes réclamaient l’intégration à la fonction publique de l’état ou rien. Ce qui parait très difficile, vu les réalités de l’administration Malienne.
TiemoKo Dao, Secrétaire Général du SYPCES, déclarait ceci lors d’une intervention dans le journal télévisé de 20h, à la faveur de la levée du mot d’ordre de grève le mois dernier : « Nous avons jugé la proposition du gouvernement acceptable par rapport à l’intégration des contractuels dans les deux fonctions publiques ».
Une proposition rejetée par les autres centrales syndicales. Dès lors le SYPCES semble faire cavalier seul mais de bonne guerre. Aujourd’hui force est de croire que c’est cette lenteur dans le processus d’intégration a la fonction publique qui est le réel motif de la grève de 48 h. Les différents points de revendication entre autres sont :
L’intégration effective dans les deux fonctions publiques de l’état et des collectivités. La reprise de négociations en ce qui concerne l’indemnité de logement ; le paiement des arriérés de reclassement chez certains collègues.
SUPPRESSION DU CEP
Ainsi les différentes centrales syndicales ont paralysé les universités, les écoles secondaires et fondamentales. Ces syndicats ont donné du fil à retordre aux deux ministères ; à savoir celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique puis celui de l’enseignement secondaire, après une décision du ministre de l’enseignement secondaire et de l’alphabétisation de suspendre le CEP (certificat d’aptitude professionnelle) qui sanctionne la fin de six ans d’étude à l’école fondamentale.
La décision qui a été prise depuis le début de l’année scolaire vient d’être largement commentée sur la chaine Nationale. En effet cette décision n’a jamais fait l’unanimité dans le domaine secteurs de l’enseignement. Pour certains, cette décision vient accentuer la médiocrité au niveau de l’enseignement. Pour d’autres, cette décision est la bienvenue puisqu’avec le système éducatif actuel que le Mali s’est proposé ; le CEP n’a plus aucune valeur.
Tant mieux, en tout cas M. Le ministre a pu éviter certainement les multiples coûts qu’entraineraient la surveillance et la correction du CEP.
En parlant de grèves, l’ampleur de la situation est telle que le premier ministre Modibo Sidibé a décidé de rencontrer tous les syndicats la semaine prochaine pour des négociations. Espérons alors que cette rencontre accouchera de quelque chose de meilleur.
N’tji Diarra
Aurore