Un adage de chez nous dit : «Celui qui a vécu longtemps est une bibliothèque car ayant beaucoup vu et beaucoup entendu». Cette pensée, se confirme, de nos jours, avec tout ce que nous avons comme nouveaux phénomènes notamment celui des Djakarta et des motos stop. En effet, certains axes routiers de notre pays font l’objet de la pratique des motos stop, histoire de se déplacer sans débourser un sou. Mais le phénomène est aussi utilisé par des prostituées et autres «para prostituées» pour capter des clients.
La roue de l’histoire tournant, ce jour, lorsqu’il était presque 20h, Zan, de retour de son service à Bamako, filait à toute allure pour rejoindre son domicile sis à Kati. Sur sa Djakarta, nouvellement admis à la fonction publique, Zan qui vit chez son oncle attend la régularisation de sa situation financière. Malgré tout, depuis 3 mois qu’il vit à Kati en provenance de son Loulouni natal, Zan a eu cette habitude de transporter des gens aussi bien à l’aller qu’au retour de Bamako. Très arrangeant, ce jeudi soir aux environs de 20h, comme d’habitude, Zan fut soudainement signalé par une fille en tenue sexy au niveau des stations près du poste de Police de Samé. Sans souci, il s’est arrêté et a pris la fille. Une fois sur la moto, la jeune dame se serre carrément à Zan qui, pour autant, avait pensé à tout sauf à un acte de séduction. Ayant un objectif à atteindre, la fille multiplia les initiatives, frotter ses seins contre le dos de Zan, mettre ses mains sur ses cuisses et le menton sur ses épaules. Au bout de quelques minutes, Zan ayant compris, avait commencé à rouler doucement, il était tombé dans le piège de la fille. La jeune dame qui avait su que son homme avait mordu à la tentation, mettait davantage de la pression pour l’engloutir. Ainsi, elle murmurait : «Où est-ce que tu vas tout de suite, moi en tout cas je n’ai rien à faire, si tu veux on peut aller chez toi, ou partout où tu veux… ». Au moment où Zan s’apprêtait à répondre un peu après l’école fondamentale de Zirakoro, la moto était dans le ravin suite à une chute de plus de 50 m de pente dans les buissons. Car, la fille avait plongé ses deux mains dans le pantalon de Zan, dont elle avait préalablement défait la ceinture et s’était saisie de son sexe. La moto fut endommagée et les 2 individus étaient projetés à terre, ils avaient perdu connaissance. C’est alors que des voitures se sont arrêtées pour porter secours aux 2 personnes. Elles sont alors transportées à l’hôpital de Kati avant d’être transférées à l’hôpital du Point G. Les deux vies ne sont plus en danger, mais Zan est désormais sur un lit d’hôpital avec une double fracture de la jambe droite et du bras gauche et de nombreuses blessures sur le corps et le visage. La jeune dame s’en sort avec quelques blessures sur le dos et le ventre, elle avait aussi perdu connaissance. C’est donc sur son lit d’hôpital que Zan a accepté de nous raconter son histoire, pour mettre fin aux motos stop ou d’avertir beaucoup de gens. Alors, il jure de ne plus transporter d’inconnu surtout des filles. Il assure avoir cédé à la tentation parce qu’il est à Bamako depuis bientôt 4 mois et jamais il n’avait rencontré une fille de si près. Comme quoi le danger rode permanemment surtout pour des néophytes, il faut savoir où mettre les pieds sinon, une minute d’inattention peut s’avérer dangereuse. La preuve, Zan l’a appris à ses dépends. Jamais, a-t-il affirmé, je ne prendrais en moto stop quelqu’un, surtout quand c’est une fille, Bamako est vraiment bizarre. Youba KONATE
Source: ZENITH 8