Saxophoniste atypique, compositeur et arrangeur de talent, le Maestro Harouna Barry vient de tirer sa révérence le samedi 24 janvier 2009 à Bamako, à la suite d’une longue maladie.
Epoux de la grande cantatrice Mah Kouyaté N°1 Barry était l’une des têtes pensantes de la musique malienne.
Après une longue carrière au service de l’État, il a décidé de se consacrer entièrement aux jeunes tout en aidant ses compagnons à vivre leur retraite. Directeur artistique du Badema National en 1986. « Je suis enseignant de profession et artiste par vocation », aimait dire le grand Maestro. Cette confession traduit toute la passion de l’homme qui peut légitimement dire qu’il est né artiste sans que personne ne crie à la vanité. Parce que son talent artistique est inné. Et son parcours est tout à fait atypique
Après le Askia Jazz il a fait le bonheur et la réputation du Badema National. Le don naturel de l’artiste lui a permis d’enseigner des instruments à ses camarades. sa première formation a été le Askia Djazz, une formation crée par les élèves du Lycée Askia Mohamed en 1960.
A partir de 1962, il crée le Rônier Jazz avec les Taras. Professeur de français et de géographie, Harouna est muté à Gao à la fin de sa formation (1964-65). Une année plus tard, il retrouve la terre de ces ancêtres, Kayes. Il a dirigé l’ensemble Instrumentale 1985-1986 pour finir à la tête du badema National jusqu’en 2001. Son talent, son ingéniosité et son ambition musicale lui ont permis de s’illustrer pour enfin relever plusieurs défis.
Il a été porté en terre le lundi 26 janvier 2009, au cimetière de Niaréla par une foule de parents d’amis, d’anciens collaborateurs. Harouna Barry laisse derrière lui sa famille, le monde de la musique et ses nombreux fans désespérés
Dors en paix Maestro!
A.Mariko BamaNet