Infatigable ! Nahawa Doumbia, l’icône de Bougouni n’entend pas s’arrêter en si bon chemin, après le nombre d’années de popularité qu’elle a passé sur le devant de la scène musicale. ce samedi soir au Centre Culturel Français, Nahawa Doumbia prouvera à ses fans qu’elle tient vaillamment l’étendard de la musique du terroir le « didadi ». Didadi, en effet, est le rythme musical des cérémonies de son terroir.
Nahawa Doumbia connaîtra réellement le succès fulgurant lors de la « Biennale de la Jeunesse » en 1980, au cours de laquelle, elle remporte haut la main le premier prix grâce à son tube « Tinye de be laban » (seule la vérité triomphe). Une année après ce prix national, elle remporte un autre. Cette fois-ci, ça sera avec « Concours Découvertes RFI » en 1981. Ainsi, la diva de Mafélé entamera une carrière internationale. Ce qui l’a permis d’enregistrer de nombreux albums gardant l’authenticité des instruments musicaux.
Dans ses chansons, Nahawa Doumbia parle de rapports humains, prodigue des conseils à ses compatriotes restés au pays ainsi que ceux de la diaspora. La particularité de la musique de Nahawa es sûrement, l’attachement aux instrument de musique traditionnelle à savoir : kamélé n’goni, guitares, percussions et balafon…Egalement, il y a son refus de faire de sa musique un instrument de politique social.
Dans une interview qu’elle a accordée à notre confrère « Afrik.com », elle dit ceci : « On dit de moi au Mali que je pratique une musique en résistance. Avec mon directeur artistique, Ngou Bagayoko, nous avons choisi de garder une authenticité musicale africaine. Nous restons ouverts évidemment à toutes associations musicales avec des artistes étrangers, parce que la musique n’a pas de frontière, mais nous refusons les influences trop marquées. On ne veut pas dénaturer notre musique.»
Avec, une discographie aussi riche et varié Yaala, Bougouni, Mangoni, Diby… (Didadi, Nyama Toutou, Yankaw, Nahawa Doumbia n’est toujours pas prête à se retirer de la scène musicale même si elle a une fille qui est sur ses traces. Qu’est-ce l’ambassadrice de « didadi » nous réserve comme nouvel album demain soir au Centre Culturel Français ?
Adama Diarra