Maaté Keïta et Awa Sangho, les deux jeunes femmes du groupe « les Go » du Kotèba d’Abidjan sont dans notre capitale dans le cadre d’une tournée marquant le quinzième anniversaire du groupe.
L’étape bamakoise est placée sous le signe de la reconnaissance envers le public malien. D’où son nom « Aw ni cé » (merci en langue nationale bambara).
En venant à Bamako, « les Go » entendaient rendre hommage aux Maliennes et aux Maliens pour leur soutien constant. La cérémonie marquant ce quinzième anniversaire a été organisée par les associations « Koladjé » et « Image au féminin », en partenariat avec le Centre culturel français. « Koladjè » fait la promotion de la créativité artistique et culturelle. L’association « Image au féminin » comme son nom l’indique, est une structure dédiée aux femmes qu’elle forme aux métiers de l’image.
En commençant leur tournée par le Mali où est né le concept Koteba, Maaté Keïta et Awa Sangho signent un « retour au bercail », comme elles l’ont elles-mêmes expliqué lors de la conférence de presse qu’elles ont animée au CCF.
Trois au départ, « les Go » ne sont plus que deux aujourd’hui. 15 ans après le début de l’aventure, Maaté Keïta et Awa Sangho sont deux comédiennes aguerries, des danseuses exceptionnelles, fières héritières de la musique ouest-africaine.
Sous la direction de Souleymane Coly, metteur en scène, chorégraphe et fondateur du groupe, elles évoluent dans le grand sillon tracé depuis 1974 par la maison mère, le Koteba d’Abidjan.
Aujourd’hui avec le WAF (West African Feeling), elles ont mis sur le marché discographique un album de confirmation et de maturité. Les deux jeunes femmes présentent cet album comme un arc-en-ciel car l’oeuvre est un véritable cocktail culturel.
Dans cet opus, les « Go » chantent en plusieurs langues : malinké, bété, songhoï, khassonkhé etc. Elles évoluent un rythme métis ouest-africain accompagnées par les voix somptueuses de choeurs sud-africains. Les « Go » expriment avec force et sincérité leurs espoirs, mais aussi leurs inquiétudes et préoccupations sur l’intégration africaine et l’épanouissement des femmes. Les mélodies sont bien élaborées et se gravent si facilement dans les mémoires qu’on ne résiste pas à la tentation de fredonner chaque chanson dès l’écoute.
La première dédicace du nouvel album se fera à Bamako demain et après demain à la salle Blonba et au CCF. La diva de la musique malienne, Babani Koné en est la marraine.
Hadeye TRAORE