En marge de la conférence de presse d’installation de la fondation Barack Obama le Samedi dernier au centre International de Conférence de Bamako, le célèbre chanteur Ivoirien Tiken Jah Facoly a tenu à donner ses impressions sur la situation Guinéenne, précisement le cas du président Moussa Dadis Camara.
Le chanteur panafricaniste a tout d’abord levé toute équivoque concernant ses relations avec le chef de la junte au pouvoir en Guinée Conakry. Selon Tiken , le Capitaine Moussa Dadis Camara, contrairement à l’avis de beaucoup de nos concitoyens et en contradiction avec ce que des journaux ont eu à rapporter, n’est ni un proche ni un ami. A cet effet, Tiken Jah déclare :
« je me suis rendu en Guinée après la prise de pouvoir par les militaires pour soutenir le peuple guinéen et non un homme. Donc c’est tout logiquement que j’ai rencontré le premier citoyen du pays en la personne du Président Dadis ».
En ce qui concerne la prochaine candidature de Moussa Dadis, Tiken dira qu’il faut laisser tous les citoyens guinéens qui désirent se présenter aux élections de le faire. Seul le peuple doit décider de qui doit être le Président la Guinée, car pour lui, la Guinée ne doit pas sombrer dans la guerre à cause de la non prise en compte d’une candidature et après aller négocier pour valider cette même candidature, comme ce fut le cas en Cote d’Ivoire. « Il ne doit pas avoir de perte en vie humaine pour rien » a-t-il dit.
En ce qui concerne la tentative d’assassinat du Président Dadis, Facoly a tout simplement dit qu’il est regrettable de voir des africains se faire du mal au nom des intérêts occidentaux.
Il a profité de notre micro pour donner un avant goût de son nouvel album intitulé « African Revolution » dont la sortie officielle est prévue pour Septembre 2010.
Dans cet album, le raggaeman interpelle le peuple africain sur leur indifférence face aux manipulations de l’Occident. Donc il demande aux africains de s’unir, main dans la main pour sonner ce qu’il appelle la révolte. Révolte qui ne consistera pas à tout casser, mais à dire non à tout ce qui n’arrange pas le continent africain. Car c’est dans l’union qu’on pourra enfin dicter notre loi à l’Occident.
Keïta Seybou
Le Nouvelliste