La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Beijing 2008 au stade « Nid d’oiseau » a démontré le savoir-faire de la Chine à organiser de grandes manifestations sportives et culturelles. Vendredi dernier, le spectacle de sons et de lumières, dirigé par le cinéaste Zhang Yimou, a été ponctué par un feu d’artifices gigantesque.
Puissance en pleine expansion, la Chine a ensorcelé le monde avec des faisceaux de lumière magique lors d’une cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin grandiose, la cérémonie de tous les superlatifs.
Les Jeux de tous les records
En présence de plusieurs dizaines de dirigeants du monde entier, dont le président de la République, Amadou Toumani Touré, et au cours d’une fête observée par 4 milliards de téléspectateurs potentiels et par 91 000 spectateurs réunis dans le stade national, plus connu sous le nom de «Nid d’Oiseau» La cérémonie est la plus coûteuse de l’histoire de l’olympisme. On annonce la bagatelle de 42 milliards de dollars injectés dans l’ensemble des investissements.
Près de 30 000 feux d’artifices ont été tirés.
La pyrotechnie et les technologies de pointe employées pour ce son et lumière hors norme ont mobilisé pas moins de 600 personnes au cours des trois heures de cérémonie féerique. Hu Jintao, le président de la République populaire de Chine, a déclaré les Jeux de la XXIX Olympiade ouverts, avant l’embrasement de la vasque par le dernier relayeur dont le nom avait été soigneusement gardé secret.
Li Ning, ancien médaillé d’or en gymnastique artistique, a eu le privilège de boucler le parcours de la flamme olympique.
Un monde, un rêve
«Un monde, un rêve», le slogan rassembleur de la 29e Olympiade a pris tout son sens au fil des tableaux artistiques mis en scène par Zhang Yimou, le «grand timonier» directeur artistique de cette cérémonie présentée comme la plus coûteuse de l’histoire des Jeux et assurément comme la plus réussie.
Des milliers de figurants ont servi l’évocation de l’histoire de la Chine millénaire et la célébration de l’unité planétaire, mêlant pêle-mêle photographies de visages d’enfants, la sagesse de Confucius, l’évocation de la nature majestueuse ou encore la conquête de l’espace.
Résolument placé sous les auspices de la féérie, la fête a fait la part belle à la Chine traditionnelle et à ses inventions. Le spectacle de près d’une heure était divisé en deux parties: «Civilisation brillante» et «Ere glorieuse».
Les inventions de la civilisation chinoise de 5000 ans telles que le papier, l’impression, la poudre ou la boussole ont été revisitées dans un déluge de sons et de couleurs. Le sage Confucius a eu les honneurs des débuts du spectacle alors que pour l’écriture, des danseurs ont tracé une immense calligraphie avec leurs corps.
Puis toutes les délégations nationales ont défilé dans le stade derrière leur porte-drapeau. Côté malien, Daba Modibo Kéita, champion du monde de Taekwondo, a emmené tout sourire les athlètes maliens qui disputent les Jeux.
En vertu de l’alphabet chinois, le Mali a défilé en 6è position sur les 204 pays représentés au lieu des 205 prévus, le sultanat de Brunei ayant été exclu, faute d’avoir inscrit ses athlètes pour les joutes auprès du CIO.
Le Mali est aussitôt entré dans la danse, avec l’équipe féminine de basket, battue de justesse par la Nouvelle Zélande (76-72). L’entrée en scène de Daba Modibo Kéita est très attendue par les Maliens, qui voient en lui, au moins une médaille, la première de l’histoire du pays.
SEKOU TAMBOURA L’Aube Bi-hebdo