En match amical international disputé le mercredi dernier à Marignane (France), la Guinée l’a emporté (2-0) sur le Mali.
Les matches amicaux pour préparer les prochaines éliminatoires de la Can-2012, se sont disputés mardi et mercredi derniers. Le Mali a joué à Marignane son premier match sous la direction d’Alain Giresse. Conséquence du parcours sans gloire à la dernière Can, cette rencontre amicale était l’occasion pour les nouvelles têtes de se montrer. Le Syli National, désormais coaché par Michel Dessuyer, a trouvé l’ouverture avant la pause (34e) par Kamil Zayatte. C’est Constant Kevin (52e) qui a marqué le but du break.
Depuis l’élimination des Aigles dans la Can-2010, les signes de faiblesse étaient au rendez-vous. Encore une fois le public sportif malien est déçu des joueurs de l’équipe nationale. On ne peut que constater que ces joueurs manquent de fierté, de courage pour défendre le drapeau national, à l’inverse des Ghanéens, Zambiens. Pourquoi les Aigles ne peuvent-ils pas nous faire pleurer de joie ? Il faut reconnaître l’échec parfois et se dire qu’ils n’ont pas joué du tout.
Boubacar Diakité Sarr
HAMMADOUN K. CISSE, PRESIDENT MALIFOOT
» Notre championnat est très élevé »
Le Stade malien de Bamako a été sacré champion du Mali de la saison 2009-2010. Mercredi dernier, les Blancs ont reçu le trophée à l’occasion de la cérémonie de clôture de la saison au stade Modibo Kéita. Le bilan de celle-ci est jugé satisfaisant par le comité exécutif de la Fédération malienne de football. Hammadoun Kolado Cissé, le président du bureau fédéral l’a affirmé à l’issue du dernier match CSK-Réal (3-0). Entretien.
Les Echos : Quel jugement portez-vous sur la saison 2009-2010 ?
Hammadoun Kolado Cissé : Cette saison est une saison de satisfaction parce que pour la première fois, la compétition a eu un sponsor officiel. On est également satisfait du niveau du jeu. Le niveau du football malien a progressé et la Caf l’a reconnu. C’est pour cela que nous sommes rentrés dans le Top 12. Il faut que le niveau du championnat soit élevé pour rentrer dans le Top 12 et au Mali, aujourd’hui, le niveau de notre championnat est très élevé. La preuve est que le champion a été connu seulement à l’issue de l’ultime journée, de même que les équipes relégables. Donc il y a un nivellement de valeurs dans le football malien.
Les Echos : A quoi attribuez-vous ce progrès ?
H. K. C. : Je profite de l’occasion pour remercier tout le monde : nos partenaires, nos sponsors, les sponsors des clubs, les journalistes. Bref, c’est la victoire de tout ce groupe parce que le football ne peut pas avancer sans leur apport. On remercie particulièrement notre sponsor officiel, Orange-Mali, et notre partenaire, l’ORTM. L’ORTM, c’est un partenaire qui nous a accompagné et le championnat est sur le petit écran. C’est un grand effort que l’ORTM a déployé pour que le Mali profond puisse voir le championnat.
Les Echos : Y aura-t-il d’autres retouches la saison prochaine ?
H. K. C. : Chaque année, nous comptons faire quelque chose. Cette année, on n’a pas pu donner beaucoup d’argent aux clubs, le champion a eu 7 millions de F CFA et c’est une première au Mali. Le vice-champion 6 millions et tous les autres clubs ont perçu quelque chose. L’année prochaine, nous ferons en sorte que les clubs bénéficient d’une manne financière conséquente parce que sans eux, le football ne peut pas progresser.
Les Echos : Et sur le terrain ?
H. K. C. : Il y a eu des matchs serrés avec un faible taux de buts inscrits par rapport à la dernière saison où nous étions à 400 contre 300 cette année. Cela veut dire que les clubs sont au même niveau. Aujourd’hui, il est difficile de pronostiquer les rencontres. On vient au terrain, on ne sait pas qui gagne. C’est ça la beauté d’un championnat.
Les Echos : Que pensez-vous de la grève des clubs ?
H. K. C. : Je suis très satisfait malgré des problèmes au début du championnat parce que entre les clubs et la Fédération il y a eu malentendu. Heureusement, tout le monde a fait un effort pour que le championnat puisse continuer et aller à terme. Dieu merci, tout est bien fini aujourd’hui.
Propos recueillis par
Boubacar Diakité Sarr les Echos