Le gouvernement malien et les ex-rebelles touaregs ont mis en place la semaine dernière une commission de deux cents personnes pour préparer leur rencontre prévue fin août à Alger.
Cette commission est dite d’apaisement et de dialogue au Mali. Elle comprend des personnes considérées de part et d’autre comme des sages. Leur objectif : faciliter les relations entre les deux parties et l’avancement du processus de paix, une semaine avant la rencontre d’Alger. Sur la table de la commission, un dossier sensible, la formation des unités mixtes de sécurité, composées d’ex-rebelles touaregs et d’éléments de l’armée malienne. Les groupes de rebelles touaregs ne souhaitent pas qu’elles s’installent dans la zone de Tinzaouaten, dans le grand nord. Pourquoi ? « Parce que l’armée malienne sera trop présente », disent-ils. Côté forces régulières, la doctrine est connue. L’armée régulière doit pouvoir aller partout sur le territoire national. Points de vue opposés pour le moment, à une semaine de la prochaine rencontre d’Alger. Mais ce n’est pas du tout le cas, bien au contraire.
La constitution de ces forces de sécurité, qui seront d’ailleurs placées sous le commandement de l’armée régulière du Mali est prévue par l’accord d’Alger de 2006. Mais entre temps, on le sait, la situation sur le terrain a évolué en dents de scie. Il faut encore recadrer les choses. C’est pourquoi, les uns et les autres s’engagent actuellement sur le terrain pour que la confiance revienne. La médiation algérienne rencontre d’ailleurs ce jeudi des rebelles touareg du Mali. Il s’agira de les convaincre pour qu’il n’y ait pas de blocage, lors de la prochaine rencontre d’Alger.
Mauritanie: L’ex-Premier ministre encore interpellé
Aurait-il voulu savoir s’il était quelque peu libre de ses mouvements ? C’est tout à fait le contraire. Yahya Ould Ahmed Waghf, qui se rendait dans le Nord mauritanien sait désormais à quoi s’en tenir.
Nouakchott – La Police mauritanienne a interpellé hier dans le Nord du pays Yahya Ould Ahmed Waghf, le Premier ministre renversé par le coup d’Etat du 6 août, a annoncé le Front national pour la défense de la démocratie, une coalition de partis opposés au putsch. « Yahya Ould Ahmed Waghf se rendait à Nouadhibou (Nord) avec une mission du Front national pour la défense de la démocratie, pour un meeting politique à Nouadhibou (capitale économique) prévu dans l’après-midi », a déclaré à l’Afp El Hassan Ould Keihil, membre de la coordination du Front. « La Gendarmerie l’a interpellé à l’entrée de Nouadhibou et l’a remis à la Police qui le conduit en ce moment vers la capitale », a ajouté la même source.
Le chef du gouvernement avait déjà été arrêté le 6 août, au moment du coup d’Etat qui a renversé le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, puis libéré cinq jours plus tard. Sidi Ould Cheikh Abdallahi reste toujours privé de liberté, en résidence surveillée. Le premier président démocratiquement élu (en mars 2007) du pays a été renversé le 6 août par un coup d’Etat mené par le commandant de la Garde présidentielle, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, qu’il venait de limoger en même temps que trois autres généraux. Mercredi soir, M. Ould Waghf a affirmé sur la chaîne arabe Abu Dhabi TV « qu’il y avait un putsch qui était en préparation pour le 19 août » et que le président Ould Cheikh Abdallahi n’avait fait qu' »anticiper » ce coup d’Etat en limogeant les chefs des armées, le matin du 6 août. Quelques heures plus tard, le président était renversé. La semaine dernière, M. Ould Waghf avait refusé de reconnaître la nomination par le chef de la junte d’un diplomate, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, au poste de Premier ministre et avait annoncé qu’il ne se prêterait pas à une passation de pouvoirs.
Soudan: Des affrontements font 55 morts
Une cinquantaine de personnes ont trouvé la mort mercredi au cours d’affrontements entre deux tribus arabes de la région du Sud-Darfour, au Soudan, qui se disputaient des terres et des ressources en eau, a déclaré jeudi un haut responsable de l’un des deux groupes.
Pour Sadig Babo Nimir, frère du chef de la tribu des Misseriya, l’arrivée récente et massive d’armes légères dans la région explique également en partie pourquoi de tels combats ont eu lieu entre son groupe et la tribu des Rizeigat, autrefois très proches. Nimir a précisé que les affrontements avaient pris place dans la région reculée d’Abu Jabra, près de la frontière avec la province du Kordofan. D’après Nimir, 55 personnes sont mortes au cours des affrontements, 17 du côté des Misseriya et 38 du côté adverse, des chiffres non confirmés par les Rizeigat.
Somalie : Les violences hypothèquent les espoirs de paix
Le gouvernement somalien du président Abdullahi Yusuf et des dirigeants dirigeants des tribunaux islamiques, au pouvoir en 2006, ont ratifié le 18 août l’accord de paix conclu à Djibouti le 9 juin dernier.
Mais le texte est rejeté par la frange dure de l’opposition islamiste et sur le terrain, les violences ne diminuent pas à Mogadiscio et dans le sud du pays. Loin des pourparlers de paix de Djibouti, les insurgés continuent de mener leurs actions de guérilla urbaine quasi-quotidiennes. Jeudi 21 août, dans la capitale Mogadiscio, certains d’entre eux, lourdement armés, ont attaqué au mortier et à l’artillerie lourde le Palais présidentiel. Selon plusieurs témoins, les troupes somaliennes et l’armée éthiopienne auraient répliquées. Des tirs ont touché le quartier de Bakara, l’un des plus peuplés de la capitale, tuant au moins six civils.A Kismayo, la ville portuaire du sud, les combats sont encore plus violents. Depuis mercredi, des insurgés se battent contre des milices locales et au moins 22 personnes, dont des civils, auraient péri. Les Nations unies restent confiantes Un chef coutumier local rapporte à l’Agence France Presse avoir dénombré seize cadavres pour la seule journée de jeudi. le gouvernement fédéral de transition, qui ne contrôle qu’une infime partie du pays, ne parvient pas à empêcher les attaques contre les humanitaires. Hier, un employé somalien de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a été grièvement blessé à Bardhere. Toutes ces violences battent en brêche l’espoir d’une paix proche et durable. Malgré tout, le représentant du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, reste confiant. Pour Amedou ould Abdallah, l’accord ratifié lundi est un pas en avant et un cessez-le-feu doit en principe entrer en vigueur dans un mois. Les eaux somaliennes sont considérées comme les plus dangereuses du monde. Depuis début 2008, le Bureau maritime international (BMI) a rescencé pas moins de 24 attaques de piraterie au large des côtes somaliennes. Au cours des derniers jours, deux nouveaux navires – japonais et malaisien – ont fait l’objet d’une attaque.
La Somalie en proie à des violences tous azimuts
Six civils tués au coeur de Mogadiscio, 10 morts à Kismayo, un Sud-Coréen blessé par balle dans le nord, deux bateaux piratés au large des côtes, la Somalie a connu jeudi une journée de violences tous azimuts, bien loin des pourparlers de paix de Djibouti.
Des insurgés lourdement armés ont attaqué au mortier et à l’artillerie lourde jeudi le palais présidentiel, selon des témoins. Les troupes somaliennes, soutenues par l’armée éthiopienne, ont répliqué aux tirs de mortier, dont certains ont atterri dans le quartier voisin de Bakara (sud), l’un des plus peuplés de la capitale. Le président somalien, Abdullahi Yusuf Ahmed, est actuellement en voyage en Éthiopie. «Quatre civils ont été tués quand un tir de mortier a atterri devant la mosquée du marché de Bakara, et sept autres ont été blessés», a rapporté à l’AFP un témoin, Hassan Adan Yarisow. «Trois mortiers ont touché des maisons à Bakara quelques minutes après que des insurgés eurent attaqué le palais présidentiel. J’ai vu (…) cinq personnes blessées (…) et deux civils tués», a raconté un autre témoin, Feisal Ibrahim, portant à six le nombre de personnes tuées dans ces affrontements.
L’armée éthiopienne, venue soutenir le gouvernement somalien, a mis en déroute fin 2006-début 2007 les forces des tribunaux islamiques qui contrôlaient la majeure partie du centre et du sud de la Somalie. Depuis, des insurgés, menés par la mouvance islamiste, mènent des actions de guérilla quasi quotidiennes visant en particulier les soldats éthiopiens et somaliens et des représentants du gouvernement. Mercredi, ces insurgés ont engagé des combats avec des milices locales à Kismayo (500 km au sud de Mogadiscio) dans lesquels dix personnes -six combattants et quatre civils- ont péri. «Au moins dix personnes, pour la plupart des combattants, ont été tuées dans des combats semble-t-il destinés à la conquête de la ville (par les insurgés). Certains des cadavres ont été découverts ce (jeudi) matin et six autres ont été enterrés mercredi soir», a rapporté à l’AFP Abdullahi Moalim Dahir, un chef coutumier de Kismayo.
Un accord de cessez-le-feu conclu à Djibouti le 9 juin entre le gouvernement somalien et la coalition de l’opposition dominée par les islamistes devait entrer en vigueur le 9 juillet pour une période de 3 mois renouvelable. Mais les insurgés ont rejeté cet accord et les combats n’ont pas cessé, à Mogadiscio notamment. Le gouvernement fédéral de transition ne contrôle qu’une infime partie d’un pays en guerre civile depuis 1991 et ne parvient pas non plus à empêcher les très lucratives prises d’otages d’étrangers, notamment de travailleurs humanitaires. Jeudi, dans la région semi-autonome du Puntland (nord-est), un ressortissant sud-coréen, dont on ignore la profession, a été blessé par balle en échappant à une tentative d’enlèvement par des hommes lourdement armés. Ses jours ne sont pas en danger. «L’attaque était planifiée, et le plan consistait à enlever (le Sud-Coréen) pour ensuite demander une rançon», a expliqué un responsable policier ayant requis l’anonymat.
Le Puntland, en particulier le port de Bosasso, sert de base aux trafiquants qui organisent le passage d’émigrants illégaux vers le Yémen, lors de traversées maritimes souvent extrêmement périlleuses. Des pirates opèrent également au large des côtes du Puntland et attaquent régulièrement des navires de commerce afin de monnayer leur libération. Jeudi, deux navires iranien et japonais ont été attaqués, deux jours après un assaut contre un tanker malaisien, a annoncé le Centre antipiraterie du Bureau maritime international (BMI) à Kuala Lumpur. Un cargo allemand pourrait également avoir été capturé par des pirates, selon le ministère allemand des Affaires étrangères. Selon le BMI, pas moins de 24 attaques de piraterie ont eu lieu au large des côtes somaliennes au cours du premier semestre 2008.
Bakassi: Le Message de Paul Biya à la Nation
Message du Chef de l’Etat à la Nation suite au retrait de l’administration et des forces de police nigérianes de la presqu’île de Bakassi.
Après la rétrocession totale de la presqu’île de Bakassi: Le Président Paul BIYA rassure:
« Camerounaises, Camerounais, Mes Chers Compatriotes.
Le 14 août 2008, s’est tenue à Calabar la double cérémonie de retrait de l’administration et des forces de police nigérianes de la presqu’île de Bakassi ainsi que du transfert d’autorité au ameroun. Avec l’aboutissement de ces deux opérations, conformément à l’accord de Greentree signé le 12 juin 2006 par nos deux pays, en présence d’Etats témoins, le Cameroun recouvre sa souveraineté entière et effective sur la presqu’île de Bakassi. Ce jour, assurément, fera date. Pour en arriver là, vous le savez, nous avons mené des négociations longues et difficiles, des négociations tout au long desquelles notre peuple a su faire preuve de modération et de patience, mais aussi de constance et de détermination. Il est certain que nos efforts n’auraient pas abouti, sans une volonté politique affirmée et partagée, en vue de mettre fin à un différend qui entravait les relations séculaires entre deux pays frères et voisins.
Je veux donc ici, au premier chef, en saluant la portée de cet événement historique, féliciter et remercier le peuple camerounais tout entier, pour la maturité et le sens des responsabilités dont il a fait montre, témoignant ainsi, une fois de plus, de son attachement constant à la paix, au dialogue et à notre politique de bon voisinage. Je veux, en même temps, rendre hommage à nos vaillants soldats qui ont payé de leur vie la défense de notre intégrité territoriale et de notre souveraineté. La Nation tout entière leur sera à jamais reconnaissante. Je souhaite aussi, dans le même esprit, redire toute mon appréciation au peuple frère ainsi qu’aux autorités du Nigeria qui, au même titre que nous, ont tenu leurs engagements, en faisant ainsi prévaloir la raison et le droit. Je tiens enfin à exprimer, à travers leurs distingués représentants au Cameroun, ma reconnaissance et celle du peuple camerounais tout entier, aux Etats témoins, à savoir, les Etats-Unis d’Amérique, la France, l’Allemagne Fédérale et le Royaume-Uni, sans oublier l’ensemble des pays amis, pour le soutien qu’ils n’ont cessé de nous apporter dans la mise en œuvre de la décision de la Cour Internationale de Justice et de l’Accord de Greentree.
Dans le même contexte, je ne saurais omettre de mentionner tout spécialement, le rôle décisif de l’Organisation des Nations Unies, dont les secrétaires généraux successifs et leurs représentants au sein de la Commission Mixte, n’ont ménagé aucun effort pour rendre possible l’application des accords conclus entre les deux pays. Qu’ils en soient, encore une fois, sincèrement remerciés. Nous avons, de toute évidence, toutes les raisons de nous féliciter de l’heureuse issue de l’affaire de Bakassi que nous venons de célébrer. Je crois que nous devons surtout en retenir que l’option que nous avions choisie – c’est-à-dire de recourir aux moyens de droit plutôt qu’à l’usage de la force – s’est trouvée pleinement justifiée, car nous sommes un peuple profondément épris de paix, cette paix que nous nous efforçons de préserver et sans laquelle, vous le savez, le progrès et le développement auxquels aspirent légitimement nos peuples resteraient hors d’atteinte. Le processus qui vient de connaître son aboutissement a aussi valeur d’exemple. En choisissant la voie du dialogue et de la négociation, nous avons administré la preuve que le recours à la force n’est pas forcément la meilleure voie pour résoudre les différends. Peut-être à cet égard l’issue pacifique de l’affaire de Bakassi fera-t-elle précédent s’agissant de notre continent.
Il va de soi que le Cameroun et le Nigeria se doivent désormais de tout mettre en œuvre pour consolider le règlement intervenu et saisir les opportunités qui s’offrent à eux pour développer leurs relations dans tous les domaines. Je veux, dans ce contexte, réaffirmer que le Cameroun tiendra tous les engagements souscrits en faveur de nos frères et sœurs nigérians qui ont choisi de résider au Cameroun, aussi bien ceux qui se trouvent à Bakassi que ceux qui, en très grand nombre, vivent depuis de longues années en territoire camerounais.
Je tiens à les rassurer : leur sécurité et leurs droits continueront d’être garantis, ils pourront, comme par le passé, mener leurs activités en toute quiétude, pour autant, bien sûr, qu’ils se conforment aux lois et règlements du Cameroun. Je crois pour ma part que les relations entre nos deux pays sont promises à un bel avenir.
Voués par l’Histoire et la Géographie à vivre ensemble, unis par des liens multiples, ancrés dans une communauté de culture, les peuples nigérian et camerounais ont toutes les raisons possibles de promouvoir des rapports d’amitié et de coopération mutuellement bénéfiques. J’entends en ce qui me concerne y apporter mon entier soutien. Ainsi donc, mes chers compatriotes, il est permis de penser qu’une ère nouvelle est en train de s’ouvrir dans les relations entre le Nigeria et le Cameroun, une ère de paix et de fraternité qui nous permettra de mener, main dans la main, les vrais combats, ceux du progrès et du développement.
Moscou se dit prêt à vendre des armes à la Syrie
La Syrie, qui a apporté son soutien à la Russie au lendemain de la crise avec la Géorgie, pourrait acheter des armes auprès de Moscou.
Le président Al-Assad a rencontré son homologue russe, jeudi. Israël se dit inquiet. Des responsables israéliens se sont dits jeudi inquiets d’une possible vente d’armes par la Russie à la Syrie, un des pays voisins avec lequel l’Etat hébreu est formellement en état de guerre. « La Russie a ses propres intérêts dans la région et personne ne veut déstabiliser la région. Compte tenu de cela, je crois qu’il est dans l’intérêt commun de la Russie, d’Israël et des chefs pragmatiques des Etats de la région de ne pas installer cette catégorie de missiles de longue-portée en Syrie », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni lors d’une conférence de presse à Jérusalem. « Nous savons quels sont les liens entre l’Iran et la Syrie, et nous savons quels sont les liens entre la Syrie, le Hezbollah, le Hamas et autres organisations terroristes », a-t-elle ajouté.
De son côté, le président israélien Shimon Peres a qualifié de « grave » une éventuelle fourniture de missiles russes en Syrie. De telles armes « mettraient en danger la paix dans le monde et pas seulement le Proche-Orient. Et j’espère que les responsables du monde entier comprendront l’ampleur du danger et agiront en conséquence », a déclaré M. Peres à Dimona, une ville du sud d’Israël où il a choisi de fêter son 85ème anniversaire. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé jeudi que son pays était prêt à vendre de nouveaux types d’armement à la Syrie. « Nous sommes prêts à examiner la demande syrienne à propos de l’achat de nouveaux types d’armement », a déclaré M. Lavrov à Sotchi, dans le sud de la Russie, où le président syrien Bachar al-Assad a rencontré son homologue russe Dmitri Medvedev. « Notre position est claire, et le président de la Fédération de Russie l’a confirmée: nous serons prêts à vendre à la Syrie ces armes qui ont avant tout un caractère défensif et ne violent aucunement l’équilibre stratégique des forces dans la région », a ajouté le chef de la diplomatie russe cité par Ria Novosti et Interfax, sans préciser les types d’armement en question. Avant d’entamer une « visite de travail » en Russie, le président syrien avait déclaré à plusieurs journaux russes que son pays était « intéressé par l’achat d’armes » russes.
Israël : Livni: La création d’un Etat palestinien est de l’intérêt d’Israël
JERUSALEM, 21 août (Xinhua) – La ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni a réitéré jeudi que la création d’un Etat palestinien s’accordait avec les intérêts d’Israël.
« Je suis convaincue que ce que nous appelions dans le passé gauche et droite est quelque chose qui appartient au passé. Aujourd’hui, la plupart des Israéliens comprennent que la création de deux Etats sur les terres comprenant la Palestine historique est de l’intérêt israélien », a indiqué Mme Livni, citée par le quotidien local Haaretz, lors d’une rencontre avec des journalistes étrangers. Candidate pour prendre la tête du parti Kadima au pouvoir et remplacer le chef du parti et Premier ministre Ehud Olmert, Mme Livni a promis que si elle remportait les primaires, elle essaierait de former un gouvernement qui poursuivrait le scénario de deux Etats selon lequel un Etat palestinien devrait vivre pacifiquement à côté de l’Etat hébreu. Par ailleurs, le chef de la diplomate israélienne, qui dirige l’équipe israélienne dans les né gociations avec l’Autorité nationale palestinienne (ANP), a également dit que « le temps est contre nous, que le temps est contre les modérés et que la stagnation n’est pas une option pour le gouvernement israélien ». Mme Livni a souligné qu’il serait néanmoins dangereux de se précipiter vers un accord sans résoudre les détails clés, car cela pourrait engendrer des affrontements, des malentendus et des violences. Les leaders israéliens et palestiniens ont repris les négociations de paix lors de la conférence de paix d’Annapolis, aux Etats-Unis, en novembre dernier, au cours de laquelle ils ont également promis d’atteindre un accord de paix d’ici la fin de l’année. La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice devrait se rendre dans la région la semaine prochaine pour la septième fois depuis la conférence d’Annapolis, pour tenter de nouveau de promouvoir le processus de paix qui n’enregistre aucun progrès significatif.
Libre Opinion – Les risques d’une attaque américaine contre l’Iran
Michaël Lessard, Détenteur d’une maîtrise en relations internationales, spécialiste de l’Irak avant l’invasion. En acceptant que le sous-secrétaire d’État William Burns négocie avec l’Iran, chose interdite avant juillet 2008, le président Bush aurait mis en colère une partie de son administration, notamment le vice-président Dick Cheney.
Pendant ce temps, le Congrès discute d’imposer un blocus considéré comme un acte de guerre par les experts, la marine se pratique à combattre l’Iran, Israël menace d’attaquer unilatéralement si l’Iran n’obéit pas et les néo-conservateurs américains proposent à leurs partisans d’attaquer l’Iran avant l’arrivée d’un nouveau président. Ces événements semblent pousser les États-Unis vers un conflit alors que même le Pentagone estime qu’une attaque serait trop imprévisible et coûteuse. Avec les rumeurs qui circulent et les menaces lancées par des membres du Congrès, les citoyens sont en droit de se demander ce qui se passe réellement. Voici donc l’actualité de ce conflit selon des faits vérifiables.
Un blocus Une résolution a été soumise au Congrès des États-Unis déclarant que les activités nucléaires de l’Iran étaient une menace à la paix mondiale et sommant le président de faire appliquer, entre autres, «la conduite d’inspections vigoureuses de tous les individus, véhicules, aéronefs, navires, trains et chargements en provenance ou à destination de l’Iran». La résolution 362, soumise le 22 mai 2008, n’a pas encore été adoptée, mais 220 membres du Congrès (51 %) l’ont appuyée et elle sera discutée au Comité sur les affaires étrangères avant un vote final. Cette résolution, si elle est adoptée, implique l’imposition d’un blocus par des forces militaires, car il s’agirait d’inspecter de force le commerce international avec l’Iran. Appliquer un tel blocus est considéré comme un acte de guerre par les experts et la coutume du droit international.
Manoeuvre navale
Une force navale massive s’est pratiquée à combattre l’Iran après le début d’un ultimatum lancé le 19 juillet 2008. Deux jours plus tard, une force navale massive a mené un exercice militaire de dix jours nommé Operation Brimstone, lors duquel l’ennemi imaginaire était l’Iran. Cet exercice comptait plus de 12 navires, dont les porte-avions états-uniens Theodore Roosevelt et Iwo Jima, le sous-marin français Amethyste, le porte-avions britannique HMS Illustrious, ainsi qu’une frégate brésilienne. D’ailleurs, vu cet exercice naval massif et les menaces de blocus, certains ont cru que la guerre était commencée et ont lancé la rumeur qu’une armada se dirigeait vers l’Iran – rumeur démentie par le département de la Défense. Le début de Operation Brimstone arrivait deux jours après l’ultimatum des Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) lancé le 19 juillet 2008 et qui s’est terminé le 2 août dernier. Surnommée «gel pour gel» (Freeze-for-freeze), la proposition voulait que les sanctions internationales soient gelées à leur état actuel si l’Iran cesse ses activités d’enrichissement d’uranium. L’Iran n’ayant ni accepté ni refusé, les six États discutent de proposer au Conseil de sécurité des Nations unies de nouvelles sanctions punitives. Israël Le gouvernement israélien, de son côté, a déclaré qu’il allait unilatéralement lancer des attaques aériennes si les efforts diplomatiques pour convaincre l’Iran de mettre fin à ses activités d’enrichissement d’uranium échouaient. L’administration Bush affirme suivre un chemin diplomatique et demande à Israël de ne pas intervenir seul.
Les néo-conservateurs prêchent
Des milliers de supporteurs des Chrétiens unis pour Israël (CUFI) se sont réunis à Washington en juillet et ont discuté de la manière d’influencer les politiques internationales des États-Unis. Le CUFI a invité des néo-conservateurs à présenter leur position sur «la menace iranienne». Les trois conférenciers incluaient Patrick Clawson, du Washington Institute for Near East Policy, et fondateur du célèbre organisme pro-israélien American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), ainsi que Frank Gaffney, dirigeant du Center for Security Policy, un groupe néo-conservateur. Les médias étaient exclus des rencontres, mais Ali Gharib, correspondant de l’Inter Press Service, a pu y assister subtilement. Selon ce journaliste et une vidéo obtenue par l’American News Project, plusieurs néo-conservateurs suggèrent, à l’instar de plusieurs proches conseillers du gouvernement, que le président Bush appuie une attaque israélienne contre l’Iran avant qu’un nouveau président soit en fonction. Ces intellectuels néo-conservateurs et les partisans du CUFI croient dur comme fer que l’Iran veut détruire Israël et, pour s’en convaincre, ils citent l’ayatollah Ali Khamenei. Frank Gaffney affirme même que l’Iran est une menace directe pour les États-Unis et qu’il pourrait développer des armes pouvant transformer de grandes parties du pays en société pré-industrielle.
Des signes positifs
En envoyant le numéro trois du département d’État, William Burns, discuter directement avec un représentant du gouvernement iranien, le président Bush semble ouvrir les négociations. Gareth Porter, historien et spécialiste de politiques états-uniennes, considère qu’il ne faut pas croire qu’il s’agit d’une victoire des officiels voulant négocier, menés par la secrétaire d’État Condoleezza Rice et le chef du Pentagone, Robert Gates. En effet, le vice-président Cheney, qui souhaite éviter les négociations, n’aurait pas donné raison encore à Rice et Gates. Aussi, l’Inter Press Service rapporte que le Pentagone est fortement opposé à une attaque contre l’Iran, considérant que cela déstabiliserait trop le Moyen-Orient et que l’armée états-unienne est déjà occupée par deux guerres actives. Le général Brent Scowcroft, ancien conseiller de Bush à la sécurité nationale, de pair avec le célèbre politicologue Zbigniew Brzezinski, ont fait pression pour que l’administration Bush cesse les menaces militaires et accepte de négocier sans imposer de préconditions.
Ainsi, il y plusieurs déclencheurs et risques possibles: un vote en faveur du blocus proposé au Congrès, une attaque israélienne ou un ordre présidentiel, comme le souhaitent certains. Un blocus et des bombardements de l’Iran semblent bien irrationnels et improbables, surtout avec la résistance du Pentagone, mais cela n’a pas empêché l’invasion et l’occupation de l’Irak.
Irak : Vers un retrait des troupes US à l’été 2009
La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a assuré que Washington et Bagdad étaient « très, très proches » d’un accord. Le mandat de la force multinationale en Irak sous lequel opèrent les soldats américains en Irak doit prendre fin le 31 décembre 2008.
Le retrait des troupes américaines des villes irakiennes pourrait commencer dès juin 2009, selon le dernier projet d’accord entre Washington et Bagdad sur le futur statut des forces américaines en Irak, a affirmé jeudi 21 août un responsable militaire américain. Ce responsable a précisé sous couvert d’anonymat que l’accord sur le Sofa (Status of Forces Agreement), qui doit régir la présence de l’armée américaine en Irak après 2008, devait encore recevoir le feu vert final. Dernière mouture Mais il a indiqué que selon le projet d’accord, un retrait des forces américaines des villes irakiennes « pourrait intervenir dès le mois de juin, si les conditions le permettent ».
La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, en visite surprise à Bagdad jeudi, a assuré que les deux parties étaient « très, très proches » d’un accord dont une dernière mouture de projet sera présentée vendredi aux plus hautes autorités de ce pays. « Nous pensons que c’est un bon accord », a déclaré la secrétaire d’Etat américaine. « Nous reconnaissons que le gouvernement doit encore étudier cet accord (…) et nous attendrons le temps de ce processus, et puis il doit évidemment aller au Conseil des représentants », a-t-elle ajouté, en référence au Parlement irakien. L’administration Bush ne prévoit pas, elle, de soumettre le plan au Congrès. « Ce que nous avons accompli pour ce texte est la version la plus avancée de tout » accord conclu entre les Etats-Unis et les pays où les forces américaines sont stationnées, « car les négociateurs américains ont montré beaucoup de flexibilité et de compréhension », a de son côté déclaré le ministre irakien des Affaires étrangères Hochyar Zebari.
Fin du mandat le 31 décembre 2008
Les autorités irakiennes exigent un calendrier spécifique pour les étapes du retrait américain, une demande à laquelle l’administration Bush avait initialement résisté. Mais « nous sommes convenus que certains objectifs, certaines aspirations de calendrier concernant le déroulement valent la peine de figurer dans un tel accord », a indiqué Condoleezza Rice. Un haut responsable militaire américain avait affirmé mercredi que le texte était conforme aux objectifs américains, et respectait notamment l’exigence de Washington que les soldats américains en Irak restent sous la juridiction légale exclusive des Etats-Unis. Les négociations, qui devaient initialement s’achever le 31 juillet, portaient en particulier sur le calendrier de retrait réclamé par les Irakiens et la fin de l’immunité pour les employés des compagnies de sécurité privées. Le mandat de la force multinationale en Irak sous lequel opèrent les soldats américains en Irak et qui découle du chapitre VII de la charte de l’ONU, doit prendre fin le 31 décembre 2008. (Avec AP)
Afghanistan : Hervé Morin confirme l’engagement de la France en Afghanistan
PARIS (Reuters) – Il n’y a aura pas de changement dans l’engagement de la France en Afghanistan, où la communauté internationale ne peut se permettre d’échouer, estime Hervé Morin.
Dans un entretien publié dans Le Figaro, le ministre de la Défense lie la recrudescence des combats sur le terrain à la volonté des rebelles de peser sur les opinions publiques. « En frappant de la sorte, ils cherchent à affaiblir les convictions des populations et à provoquer un retrait des forces de certains pays qui lui-même, par un effet domino, mènerait à l’effondrement des efforts consentis depuis 2001 à la demande de l’Onu », dit-il. Selon un sondage CSA publié vendredi dans Le Parisien/Aujourd’hui en France, 55% des Français se disent favorables à un retrait des troupes françaises d’Afghanistan. Malgré l’émotion provoquée par la mort de dix soldats français, tués dans une embuscade lundi près de Kaboul, Hervé Morin estime que l’armée tricolore doit rester. « Il n’y aura pas de changement dans cet engagement », dit-il. « Tout le monde a conscience que la communauté internationale ne peut pas échouer. L’Afghanistan a pour frontières le Pakistan et l’Iran. C’est une partie de la stabilité du monde et donc de la sécurité du monde qui s’y joue ».
Pour le ministre de la Défense, « si on ne veut pas rester indéfiniment en Afghanistan et si on veut que le pays prenne son destin en main, nos efforts sont plus que jamais nécessaires ». La solution passe selon lui par « une meilleure coordination entre le civil et le militaire » et « davantage de cohérence entre les forces nationales engagées en Afghanistan ».
RDC : l’ONU forme la police à protéger les victimes de violences sexuelles
NEW YORK (Nations Unies), 21 août (Xinhua) – Des agents de la police nationale du Nord Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), ont suivi une formation sur la lutte contre les violences sexuelles dans le pays, rapporte jeudi le service d’information de l’ONU en citant la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC).
« 37 inspecteurs et officiers de police judiciaire des territoires de Béni, Butembo et Lubero, dans la province de Nord Kivu ont suivi une formation, sur la protection des victimes des violences sexuelles, indique un communiqué de la MONUC. Les participants ont été informés des nouvelles lois réprimant les violences sexuelles en RDC, de l’état des lois existantes et du droit international en la matière, des différentes formes de violences sexuelles, des attributions de la police et de la prise en charge des victimes de violences sexuelles et des témoins de ces violences. A l’issue de travaux, les policiers se sont engagés à ne pas recourir aux amendes transactionnelles en matière de violences sexuelles sur le plan pénal, sleon le communiqué.
La Russie présente officiellement un projet de résolution sur la Géorgie au Conseil de sécurité de l’ONU
NEW YORK, (Nations Unies), 21 Août (Xinhua) – La Russie a officiellement présenté au Conseil de sécurité de l’ONU son projet de résolution avalisant les six principes de l’accord de cessez-le-feu parrainé par la France.
L’ambassadeur de Russie à l’ONU Vitaly Churkin en a fait l’annonce aux journalistes après que le Conseil eut conclu en fin d’après-midi ses nouvelles consultations concernant la Géorgie. Répondant à une question d’un journaliste, Churkin s’est pourtant abstenu de révéler le moment où Moscou demanderait un vote du Conseil de sécurité sur la résolution. « Nous pouvons voter au plus tôt 24 heures après la soumission officielle de la résolution, mais je ne vous donnerais pas l’emploi du temps exact des événements » a-t-il déclaré. Churkin a présenté mercredi aux 15 membres du Conseil de sécurité le projet de résolution, qui réaffirme les six principes contenus dans l’accord de cessez-le-feu arrangé par la France.
Le projet stipule que le Conseil de sécurité approuve l’accord de cessez-le-feu entériné à Moscou le 12 août, qui a d’abord été promu par le président français Nicolas Sarkozy. Le projet donne ensuite un compte rendu détaillé de l’accord avant d’appeler « les parties concernées à mettre à éxécution le dispositif mentionné ci-dessus de bonne foi ».
22 aout 2008