Le Haut Conseil d’Etat, dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a pris le pouvoir par la force le 6 août en Mauritanie, s’apprêtait hier à réunir le parlement en session extraordinaire, alors que le président de l’Assemblée nationale, M. Messaoud Ould Boulkheir, considère « comme juridiquement, nulle » la convocation d’une telle session.
Selon un décret relatif à cette session l’ordre du jour comprend l' »examen de plusieurs points, dont « l’élection des membres de la Haute cour de justice » qui pourrait juger le président, ses ministres ou de hauts responsables, ainsi que la création d’une commission d’enquête au Sénat sur la « gestion et les modes de financement » de la fondation caritative que dirigeait l’épouse du président renversé, Mme Khattou Mint Boukhary. La session, a-t-on ajouté se penchera officiellement sur « la situation de blocage des institutions démocratiques qui a conduit au changement (coup d’Etat) ».
Suite à la convocation du parlement, M. Messaoud Ould Boulkheir a déclaré que « toute initiative dans le sens d’une telle session ne portant pas ma signature est nulle et sans effet juridique ». S’exprimant dans un communiqué reproduit par les médias, le président de l’assemblée nationale a ajouté qu' »aucune date n’a été décidée pour la tenue d’une session extraordinaire » de cette chambre. Après avoir reconnu, par ailleurs, le droit aux députés d’en prendre l’initiative, s’ils ont la majorité, M. Messaoud Ould Boulkheir, a expliqué que les correspondances entre l’Assemblée et le Président de la République, « ne sont signées que par le Président de la représentation populaire« .
Niger : Suspension de la chaîne privée de radio-télévision Dounia
Le Conseil supérieur de la communication du Niger (CSC), a suspendu mardi la chaîne privée de radio-télévision Dounia pour non respect de son cahier des charges, a appris Panapress mercredi, à Niamey.
Le CSC avait mis la chaîne en demeure « pour diffusion d’éléments incitant à la violence », mettant en cause son traitement de l’information relative à l’arrestation du président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) et ex-Premier ministre du Niger, Hama Amadou. Depuis l’incarcération de ce dernier, Dounia a régulièrement couvert et diffusé des déclarations et manifestations des partisans de l’ex-Premier ministre soupçonné d’être le principal actionnaire de la chaîne.
Tchad : Condamné par Ndjamena, Hissène Habré sera jugé à Dakar
L’ancien chef de l’Etat tchadien Hissène Habré devrait être jugé, en principe, à Dakar pour crimes contre l’humanité.
Le ministre sénégalais de la Justice, Me Madické Niang, avait laissé entendre, mardi dernier, que Habré ne pourrait pas être jugé au Sénégal, à la suite de sa condamnation à mort, par contumace, à Ndjamena. Le ministre a confirmé, ce mercredi, que la procédure va se poursuivre. Les associations des victimes de Hissène Habré avaient exprimé des inquiétudes au sujet de l’instruction du procès. Le ministre sénégalais de la Justice, Me Madické Niang, qui s’est entretenu avec son collègue tchadien Jean Alingué, a déclaré mercredi sur les ondes de RFI qu’il n’y a aucune raison pour que la procédure s’arrête. Elle doit continuer, car les faits qui ont été jugés à Ndjamena ne sont pas les mêmes que ceux du procès en cours d’instruction à Dakar. Dimanche dernier, sur une radio privée, le ministre sénégalais de la Justice, Me Madické Niang, était revenu sur la condamnation à mort par contumace de l’ancien président tchadien. « Si Hissène Habré a été jugé pour les mêmes faits, que ceux pour lesquels il est poursuivi au Sénégal – il me semble d’après les commentaires que ce sont les mêmes- il ne pourra plus comparaitre devant aucune juridiction au monde », a-t-il indiqué.
Le président de l’association des victimes du régime d’Hissène Habré, Ismaël Hachim Abdallah, s’est étonné des propos du garde des Sceaux sénégalais. Pour lui, le Sénégal ne peut de toute façon pas reculer, car il est trop impliqué dans la procédure. Le Parlement sénégalais, réuni en congrès fin juillet, a approuvé une loi autorisant la justice nationale à se prononcer sur des crimes contre l’humanité commis hors du pays. Hissène Habré, réfugié à Dakar depuis 1991, est accusé de 40 000 assassinats et de 200 000 cas de torture pendant son règne, entre 1982 et 1990. Pour les autorités tchadiennes, en revanche, Hissène Habré est surtout coupable « d’atteinte à la sécurité de l’Etat ». À l’issue d’une audience express, la Cour criminelle de Ndjamena l’a condamné à la peine de mort, vendredi dernier, tout comme onze chefs rebelles tchadiens. L’ex-président tchadien avait été reconnu coupable d’avoir tenté de renverser le président Idriss Deby Itno, lors de l’attaque de février dernier sur la capitale. Selon le garde des Sceaux tchadien, Jean Alingué, les liens de Hissène Habré avec la rébellion sont évidents. Toutefois, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), organisation non gouvernementale, basée à Dakar et partie civile au procès au Sénégal d’Hissène Habré, s’est insurgée contre les condamnations à mort de l’ancien dirigeant tchadien et des onze autres inculpés.
Le Soudan «ne livrera jamais» un de ses citoyens à la Cour pénale internationale
La France avait demandé à Béchir de lui livrer deux ministres visés par un mandat d’arrêt de la Cour pour crimes de guerre au Darfour. Le président soudanais Omar el-Béchir, menacé de poursuites internationales pour génocide au Darfour, a réaffirmé ce mercredi à Istanbul que son pays ne permettrait jamais le jugement d’un citoyen soudanais par une cour étrangère.
« Nous rejetons catégoriquement qu’un Soudanais puisse être jugé hors du Soudan (…) Nous ne remettrons jamais aucun de nos citoyens pour être jugé à l’étranger« , a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse en marge d’un sommet sur la coopération entre la Turquie et l’Afrique. La visite du président Béchir à Istanbul est son premier voyage à l’étranger depuis que procureur de la Cour Pénale Internationale, Luis Moreno-Ocampo, a réclamé le 14 juillet un mandat d’arrêt contre lui pour « génocide » au Darfour, région de l’ouest du pays en proie à la guerre civile. Le chef d’Etat a accusé la CPI d’être l’instrument de conspirations contre le Soudan. « La tentative d’utiliser la soi-disant justice internationale contre le pays (…) est une tentative pour encourager les groupes rebelles opposés à la paix à poursuivre leurs destructions et déstabilisation (…) pour faire chuter le régime au Soudan« , a dit le Président soudanais, selon la traduction en anglais de ses propos.
« Nous avons nos propres institutions judiciaires (…) Nous sommes capables de juger toute personne qui viole la justice« , a ajouté le président Béchir. La France avait appelé en juillet Khartoum à faire un « geste » vis-à-vis de la CPI en livrant le ministre aux Affaires humanitaires, Ahmed Haroun, et le chef des milices pro-gouvernementales janjawid, Ali Kosheib, visés depuis mai 2007 par deux mandats d’arrêt de la Cour pour crimes de guerre au Darfour. Le régime soudanais, qui rejette les accusations de la CPI, s’efforce de convaincre le Conseil de sécurité de l’ONU de geler de possibles poursuites si la CPI lançait un mandat d’arrêt contre Béchir, arguant que cela ne ferait qu’entraver le processus de paix au Darfour. Le conflit au Darfour, où s’affrontent forces gouvernementales appuyées par des milices arabes et mouvements rebelles, a fait jusqu’à 300.000 morts, selon l’ONU, quelque 10.000 selon Khartoum.
Soudan : El-Bechir n’exclut pas la guerre en cas d’inculpation par la CPI
Le président soudanais Omar el-Bechir a déclaré ce mercredi qu’il n’hésiterait pas à entrer en guerre et à contraindre les soldats de la paix à quitter le Darfour si la Cour pénale internationale (CPI) l’inculpait formellement de génocide et crimes de guerre dans la province de l’ouest du Soudan.
Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Al-Arabiya lors d’une visite en Turquie, Omar el-Bechir a assuré qu’il ne céderait pas à la pression internationale et ne permettrait pas que des citoyens soudanais soient remis à la CPI. Le procureur de la CPI a requis le 14 juillet dernier l’inculpation du président soudanais pour génocide et crimes de guerre dans le conflit du Darfour. Luis Moreno-Ocampo a aussi demandé au tribunal basé à La Haye d’émettre un mandat d’arrêt à l’encontre d’Omar el-Béchir, mais il peut s’écouler des semaines avant que la cour ne rende sa décision. La visite en Turquie d’Omar el-Bechir était sa première à l’étranger depuis la demande d’inculpation de Luis Moreno-Ocampo.
Somalie-Accord de Djibouti (20 août 2008)
La présidence du Conseil de l’Union européenne salue la signature officielle le 18 août à Djibouti par le Gouvernement fédéral de transition et l’Alliance pour la re-libération de la Somalie de l’accord de paix du 9 juin paraphé par les deux parties.
La présidence exprime le souhait que la signature de cet accord permette la mise en oeuvre du calendrier prévu par l’accord du 9 juin, en particulier la cessation sous 30 jours des hostilités entre toutes les parties, pour une période de 90 jours renouvelables, condition indispensable à des négociations inter-somaliennes sereines. La présidence du Conseil de l’Union européenne se réjouit des termes du communiqué final adopté par les deux parties le 18 août, qui condamne notamment tous les actes et auteurs de violences en Somalie et appelle à l’unité et à la réconciliation de tous les Somaliens en vue de mettre en oeuvre cet accord dans les meilleures conditions possible.
La présidence du Conseil de l’Union européenne réitère son plein soutien aux efforts du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, M. Ahmedou Ould Abdallah, dont le travail remarquable a permis d’aboutir à ce résultat encourageant, et se réjouit de l’appui unanime que la communauté internationale lui apporte. La présidence exprime l’espoir que cet accord porte tous ses fruits. La présidence salue le rôle important joué par Djibouti dans l’accueil et l’organisation de la réunion ayant permis d’aboutir à la signature de cet accord.
Sahara Occidental : Le Polisario appelle le Maroc à la raison
Le Front Polisario a appelé le Maroc à la raison pour trouver une issue acceptable au conflit du Sahara Occidental. Mohamed Abdelaziz, qui a prononcé un discours à la maison de Culture de Tlemcen, à l’occasion des cérémonies de clôture de la caravane politico-culturelle sahraouie, a signifié que seul le retour du Maroc à la raison favoriserait la construction maghrébine.
Devant un public nombreux composé de cadres et de militants sahraouis et de représentants de la société civile algérienne, le président Abdelaziz s’est voulu intransigeant sur les droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination. « Le Maroc continue d’avachir le processus de paix mais nous lui disons que nous le combattrons et lui ferons face », a-t-il déclaré. Il a dénoncé le black-out imposé sur les territoires occupés et a appelé la communauté internationale à briser cet étau et faire en sorte que les détenus politiques sahraouis soient libérés.
« Nous appelons l’ONU à protéger nos concitoyens des forces de la répression marocaines et à appliquer ses résolutions », a-t-il encore soutenu. Le président sahraoui n’a pas tari d’éloges envers l’Algérie qui « représente une ligne de conduite et une référence » pour le peuple sahraoui dans la voie de recouvrement de sa souveraineté. « Nous rendons un grand hommage à l’Algérie dans son positionnement imperturbable non seulement par rapport à la question sahraouie mais aussi sur toutes les causes justes au monde », renchérit-il. Aussi, M. Abdelaziz a-t-il adressé un message au peuple marocain, particulièrement les « voix qui résistent à l’oppression et qui demeurent alignées sur la justesse de la cause sahraouie à travers notamment leur rejet de toutes les formes de violation des droits des Sahraouis ». Il a ainsi réitéré son appel au Maroc l’invitant à « la retenue et à la raison afin que les deux pays se consacrent à la construction et à l’édification maghrébine dans un respect mutuel ».
Israël : L’État hébreu revient à la charge, pour le second jour consécutif, sous prétexte que le Hezbollah est « légitimé » par le gouvernement
Israël multiplie les menaces contre les installations civiles au Liban Israël est revenu hier à la charge, multipliant les avertissements à l’encontre du Liban et menaçant d’y attaquer les infrastructures civiles en cas de nouveau conflit avec le mouvement chiite du Hezbollah.
« À partir du moment où le gouvernement libanais a conféré une légitimité au Hezbollah, il doit comprendre que tout l’État libanais constitue une cible, de la même manière que tout Israël constitue une cible pour le Hezbollah », a prévenu le ministre israélien de l’Environnement, Gideon Ezra, à la radio publique de l’État hébreu. La veille, le Premier ministre, Ehud Olmert, avait déjà durci nettement le ton en affrmant qu’Israël ne s’imposerait plus de « restrictions » militaires si une nouvelle guerre éclatait. Bien que l’aviation israélienne ait bombardé notamment l’aéroport de Beyrouth, des dizaines de ponts au Liban et la centrale électrique de Jiyeh durant la guerre avec le Hezbollah du 12 juillet au 14 août 2006, les dirigeants israéliens ont soutenu qu’ils s’étaient efforcés d’épargner les infrastructures non liées à la formation chiite. Le conflit qui avait dévasté le Liban avait fait plus de 1 200 tués dans ce pays, civils pour la plupart, et 160 tués, côté israélien, en majorité des militaires. « À l’époque, nous avions le Hezbollah dans le collimateur et non pas l’État libanais. Mais le Hezbollah ne vit pas sur la lune et des infrastructures ont été touchées », a dit à l’AFP un responsable israélien qui a requis l’anonymat.
Il ne s’agissait pas d’une politique délibérée, « mais de cas exceptionnels », selon lui. M. Ezra a lui aussi défendu cette thèse. En 2006, « nous avions envisagé la possibilité d’attaquer les infrastructures au Liban, mais cette option n’avait pas été retenue », a déclaré ce proche de M. Olmert. Interrogé par l’AFP, Mark Regev, le porte-parole de M. Olmert, a souligné qu’à partir « du moment où le Hezbollah a pris le contrôle du gouvernement libanais, nous devons en tirer les conséquences ». M. Olmert avait aussi fait allusion à de possibles attaques contre des infrastructures civiles. En 2006, « nous disposions de moyens beaucoup plus massifs que ceux que nous avons utilisés car nous combattions une organisation terroriste et non un État, mais si le Liban devient un État du Hezbollah, nous ne nous imposerons aucune restriction », avait-il dit.
Politiquement affaibli par les échecs de ce conflit et son implication présumée dans une série d’affaires de corruption, M. Olmert a annoncé fin juillet qu’il démissionnerait lorsque son parti, le Kadima, lui aura désigné un successeur. Le premier tour des primaires au sein du parti est prévu le 17 septembre. Le Hezbollah était parvenu en 2006, malgré des raids aériens massifs et des incursions terrestres israéliennes dans le sud du Liban, à tirer quelque 4 000 roquettes vers la Galilée, contraignant près d’un million d’Israéliens à se réfugier dans des abris. Selon les dirigeants israéliens, le Hezbollah « tire les ficelles » et a obtenu un droit de veto au sein du nouveau gouvernement d’union nationale dirigé par Fouad Siniora. Ils soulignent que ce cabinet s’est refusé à désarmer le Hezbollah et lui a donné le feu vert pour continuer à contrôler militairement le sud du Liban.
Irak : Statut des troupes américaines: l’Irak et les USA « très proches d’un accord », selon Rice
La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a déclaré jeudi que Washington et Bagdad étaient « très proches » d’un accord sur le futur statut des forces américaines en Irak.
« Nous sommes très, très proches d’un accord sur le Sofa (Status of Forces Agreement) mais ce n’est pas fait« , a déclaré Mme Rice aux journalistes qui l’accompagnaient en avion à Bagdad, où elle effectuait jeudi une visite surprise. Mme Rice doit rencontrer les responsables irakiens au moment où les négociations sur le futur de la présence militaire américaine en Irak sont arrivées dans leur phase finale. « Il est incontestable que les négociateurs ont beaucoup avancé vers la finalisation de l’accord mais il n’y a aucune raison de penser qu’il y a un accord« , a-t-elle confié à la presse. « Il reste encore des questions à régler concernant le futur mode opératoire de nos forces et c’est tout à fait normal« , a-t-elle ajouté. Les négociations sur le Sofa, qui devaient initialement s’achever le 31 juillet, se poursuivent notamment sur le calendrier de retrait réclamé par Irakiens et la fin de l’immunité pour les employés des compagnies de sécurité privées. Interrogée sur cette question d’immunité, elle s’est refusée à répondre. « Je ne vais pas entrer dans les détails maintenant mais ce que je peux vous dire, c’est que tout avance de manière positive ».
Afghanistan : Trois soldats de l’Otan tués en Afghanistan
KABOUL (Reuters) – Trois soldats de l’Otan ont été tués dans une explosion dans l’est de l’Afghanistan, annonce le commandement allié qui n’a pas précisé leur nationalité. Le véhicule dans lequel ils se trouvaient a explosé mercredi sur une bombe, précise l’état-major de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf). Ces nouvelles pertes surviennent deux jours après la mort de dix soldats français tombés dans une embuscade à une cinquantaine de kilomètres à l’est de la capitale, Kaboul, bilan le plus lourd subi au cours d’une opération par les forces alliées depuis le début de leur intervention, fin 2001. Par ailleurs, l’armée américaine annonce jeudi que plus de 30 insurgés ont été tués lors de combats dans la province orientale de Laghman.
L’ONU appelle Israéliens et Palestiniens à parvenir à un accord d’ici décembre
NEW YORK (Nations Unies), 20 août (Xinhua) – Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, a réitéré mercredi devant le Conseil de sécurité l’appel du secrétaire général Ban Ki-moon, enjoignant les parties israélienne et palestinienne à parvenir à un accord d’ici à la fin de l’année.
M. Pascoe, qui effectuait son exposé mensuel sur la situation au Moyen-Orient, a souligné que la période avait été marquée par l’annonce le 30 juillet par le Premier ministre israélien Ehud Olmert qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat à la tête du parti Kadima à l’occasion de la primaire prévue le 17 septembre et qu’il démissionnerait, en conséquence, de son poste de chef de gouvernement, mais resterait en fonctions jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement par le nouveau leader du parti ou jusqu’au résultat des élections générales. Malgré cela, les négociations israélo-palestiniennes se poursuivent tout comme les pourparlers indirects avec la Syrie, a déclaré M. Pascoe. Il a fait état d’une montée de la violence inter-palestinienne tandis que le Hamas cherche à étendre son contrôle de la bande de Gaza. Il a relevé une situation toujours préoccupante en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Il a également noté que les activités de colonies de peuplement se poursuivaient en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. M. Pascoe a également indiqué que l’Autorité palestinienne était confrontée à un déficit d’environ 400 millions de dollars, ce qui signifie que les salaires des fonctionnaires cesseront d’être honorés à la fin du mois de septembre.
La Russie dépose un projet de résolution à l’ONU
Moscou avait rejeté un nouveau projet de résolution à l’ONU sur la Géorgie présenté par la France, au motif qu’il ne mentionnait pas spécifiquement les six points de l’accord de paix accepté par Tbilissi et Moscou.
La secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice estime qu’on ne peut pas parler de nouvelle guerre froide La Russie a déposé, mercredi 20 août, un projet de résolution sur la Géorgie au Conseil de sécurité de l’ONU, a annoncé l’ambassadeur de Belgique Jan Grauls, président du Conseil en août. « Sur la Géorgie, l’ambassadeur de Russie (Vitaly Tchourkine) a fait circuler le texte d’un projet de résolution » parmi les quinze membres du Conseil de sécurité, a déclaré Jan Grauls à la presse. Prié de dire si ce projet était destiné à se substituer au projet de résolution français que Moscou a rejeté mardi, Jan Grauls a répondu : « Cela n’a pas été spécifié ». Vitaly Tchourkine a, peu après, confirmé avoir mis en circulation un projet de résolution, précisant qu’il contenait « une réitération verbatim » de l’accord de paix négocié entre Moscou et Tbilissi par le président français Nicolas Sarkozy. Le diplomate russe avait rejeté mardi un projet de résolution déposé par la délégation française.
Sur le terrain, Washington a déclaré mercredi voir enfin des signes de retrait des forces russes de Géorgie, tout en appelant Moscou à accélérer ce retrait, auquel s’est engagé le président russe Dmitri Medvedev. Rice estime qu’il n’y a pas de nouvelle guerre froide La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a estimé, mercredi 20 août à Varsovie, qu’il n’y avait pas de nouvelle guerre froide entre la Russie et l’Occident, malgré la crise en Géorgie. « Je ne crois pas que ce soit une nouvelle guerre froide », a affirmé la ministre américaine à quelques journalistes. « La guerre froide est terminée« , a-t-elle dit, en allusion à la confrontation qui a duré durant des décennies entre l’URSS communiste et l’Occident emmené par les Etats-Unis « C’est une période difficile mais je pense que nous devons pas exagérer l’ampleur des difficultés« , a-t-elle ajouté. La Russie rejette le projet de résolution de l’ONU La Russie a rejeté, mardi 19 août au Conseil de sécurité de l’ONU, un nouveau projet de résolution sur la Géorgie présenté par la France.
Selon la Russie, le texte ne mentionne pas spécifiquement les six points de l’accord de paix accepté par Tbilissi et Moscou. « La Fédération de Russie ne sera pas en mesure de soutenir le projet de résolution soumis par la France aujourd’hui« , a indiqué en séance l’ambassadeur russe à l’ONU, Vitaly Tchourkine. Il a expliqué qu’aux yeux de Moscou, la mention explicite dans le texte des six points de l’accord de paix négocié par le président français Nicolas Sarkozy était indispensable. Le projet ne mentionne que deux de ces points, concernant le repli des forces russes et géorgiennes sur leurs positions respectives d’avant le début du conflit le 7 août. L’ambassadeur n’a pas dit s’il mettrait son veto au texte en cas de vote, mais a averti qu’une mise au vote serait « une perte de temps« . Qualifiant le nouveau projet de « très étrange« , l’ambassadeur russe a également critiqué comme étant contraire à l’esprit de l’accord de paix le fait qu’il exigeait le retrait « immédiat » des forces russes. Le président russe Dimitri Medvedev a de son côté promis mardi à son homologue Nicolas Sarkozy que le retrait des troupes russes de Géorgie serait achevé jeudi et vendredi. « Un élément très politique » Selon Vitaly Tchourkine, le texte prévoit d’abord « le retrait des troupes géorgiennes dans leurs cantonnements, puis le retrait progressif des troupes russes du territoire géorgien, accompagné de la prise par celles-ci de mesures de sécurité additionnelles » en Ossétie du Sud en attendant la mise en place d’un mécanisme international.
Le texte français « tend à inverser cette séquence » et « trahit le plan en six points« , a-t-il dit. L’ambassadeur a également reproché à la France d’avoir ajouté dans le texte « un élément très politique concernant le respect de l’intégrité territoriale de la Géorgie« , ce dont Moscou ne veut pas, estimant qu’on devrait « gérer la réalité sur le terrain« . Moscou affirme qu’à l’occasion du conflit, les territoires séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie ont indiqué clairement leur refus de continuer à faire partie de la Géorgie. Les deux régions ont en effet fait savoir mercredi qu’elles demandaient la reconnaissance de leur indépendance. Le projet de résolution français, très court, exige « le respect complet et immédiat de l’accord de cessez-le-feu auquel les parties ont souscrit« , ainsi que « le retrait immédiat des forces russes derrière les lignes qu’elles tenaient avant le déclenchement des hostilités et le retour des forces géorgiennes à leurs cantonnements habituels« .
« Cesser les hostilités de façon définitive«
Le texte français réaffirme « l’attachement des Etats membres à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Géorgie à l’intérieur de ses frontières reconnues internationalement« . Ce texte a été déposé par la France, « au nom des pays européens et avec l’appui des Etats-Unis« , selon un diplomate occidental. Le plan de paix prévoit également que les parties russe et géorgienne s’engagent à ne pas « recourir à la force« , à « cesser les hostilités de façon définitive » et à assurer un « accès libre à l’aide humanitaire« . Des négociations internationales doivent par ailleurs s’ouvrir sur des arrangements de sécurité dans les deux républiques séparatistes géorgiennes pro-russes, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, qui ont proclamé unilatéralement leur indépendance au lendemain de la chute de l’URSS.
21 aout 2008