Bahanga, le chef rebelle dissident continue se souffler chaud et le froid ; après avoir procédé unilatéralement à la libération de samedi dernier, de 21 otages, toujours détenus entre les mains de ses hommes, voilà que le lendemain de cette détente, le même se fend dans un communiqué, annonçant la trêve entre l’Alliance touareg Nord-Mali pour le changement qu’il dirige et le gouvernement du Mali, Où est la bonne foi chez ce chef dissident rebelle qui n ‘a pas à une première incohérence d’approche le concernant?
La mauvaise nouvelle est venue après la bonne : 21 otages, toujours détenus entre les mains des hommes du chef dissident Bahanga, sont libérés, samedi dernier, et remis au médiateur algérien. Dès le lendemain, dimanche 17 août, le même Bahanga, qui n’est pas à une première contradiction, annonce la fin de la trêve entre l’Alliance touareg Nord Mali pour le changement et le gouvernement malien. Tout y est : las rebelles, qui annoncent leur volonté de détente, avec la libération de ces 21 otages (il en reste encore une bonne soixantaine), durcissent le ton à l’intervalle d’une journée en décidant d’interrompre la trêve entre le mouvement rebelle et les rebelles la Trêve ? La dernière en date, intervenue en juillet dernier, après de nombreuses autres violées les unes après les autres, avait été conçue lors des derniers pourparlers d’Alger où les deux émissaires, malien et rebelle, sous la supervision du médiateur algérien, s’étaient retrouvés à Alger en vue de donner la dernière main au processus de paix, décidément au point mort. C’était également le grand retour de l’Algérie dans ce dossier chaud après son retrait, matérialisé par sa colère après avoir estimé qu’elle faisait l’objet » d’attaques gratuites » de la part de certains journaux maliens sur la question très sensible de la rébellion armée. L’Algérie, on le sait, a observé une période relativement longue en marge de ce dossier.
Pendant ce temps, les hostilités gagnaient en intensité sur le terrain. Et le retour de ce pays, déjà fortement impliqué dans la résolution de la crise, avait été demandé par les Maliens, lesquels, au-delà du clivage, ont majoritairement souhaité l’implication algérienne dans la crise du nord Mali. Les Maliens, de ce fait, ne s’étaient pas trompés d’autant que dans le même temps, en Algérie [même, l’ambassadeur américain transmettait aux autorités de ce pays le quitus des officiels américains, lesquels ont nettement préféré l’implication algérienne pour le règlement de ce dossier. C’est donc en prévision du grand retour de l’Algérie dans le dossier touareg que les deux protagonistes ont revu les conditions de participation en précisant, chacun en ce qui le concerne, le détail des préoccupations. Si les deux parties étaient d’accord à inscrire leurs actions dans le cadre de l’Accord d’Alger du 4 juillet 2006, il n’empêche que des divergences subsistaient : les rebelles, eux, n’entendaient pas procéder à la libération des otages sans un examen minutieux des » nouvelles revendications » ; le gouvernement, quant à lui, n’envisageait aucun débats sans la libération préalable des otages. En bon médiateur, Alger réussit à sauver les apparences. Ce qui a permis aux parties de signer les termes d’une décision assortie d’une trêve.
C’est cette trêve, qui a eu d’ailleurs du mal à se concrétiser, qui est aujourd’hui remise en cause par le chef rebelle dissident qui l’annonce sans états d’âme, l’ji fait, au moment même où les négociateurs étaient encore réunis à Alger, il y a eu l’attaque violente de Tessalit au cours de laquelle des gendarmes maliens ont été enlevés par des ravisseurs. Si cette attaque a été condamnée par les négociateurs, y compris les émissaires rebelles, c’était en réalité du bout des lèvres, côté rébellion, en raison du fait que l’Alliance touareg Nord Mali pour le changement, elle, la revendiquait sans ambages, quelques jours après. Le processus de paix est désormais au point mort. La trêve qui vient d’être interrompue n’a pas survécu à la surenchère rebelle. Bahanga, le chef rebelle dissident, est sur son terrain de prédilection, à savoir l’instrumentalisation du chantage.
Dans le communiqué qui annonce la fin de la trêve, le rebelle dissident, qui sait souffler sur le chaud et le froid, met la pression sur le gouvernement en affirmant de façon péremptoires : « Considérant que l’Accord d’Alger a été dénoncé plusieurs fois par le gouvernement malien et que les rencontres tenues à Tripoli en avril 2008 et au mois de juillet 2008 à Alger ont échoué et que nous savons que continuer dans cette perspective serait remettre à des lendemains hypothétiques la paix et le développement dans ces régions, aggraver les souffrances du peuple touareg…« . Il en profite d’ailleurs, comme à ses habitudes, pour annoncer de nouvelles revendications, à savoir un statut particulier pour les trois régions du Nord. Bahanga, lui, excelle dans la surenchère d’autant qu’il sait que la récente libération de 21 otages, sur le nombre total d’otages qu’il détient par dévers lui, n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan.
Les rebelles touaregs du Niger déposent les armes
La rébellion touareg du nord du Niger annonce qu’elle arrête le combat à la suite de la une médiation du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui voit dans cette décision « une vraie chance pour développer les pays du Sahara« .
Le leader de la rébellion touareg du nord Niger, Aghali Alambo, a annoncé que son mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) déposait les armes à partir de lundi et reconnaissait, comme les rebelles touaregs du Mali, la médiation du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. « Nous décidons à partir de lundi de déposer les armes (…). Nous déclarons être disposés à nous soumettre à votre médiation pour un dénouement heureux et rapide de la crise« , déclare-t-il dans un reportage relatant une rencontre avec Kadhafi, diffusé lundi soir par la télévision nationale nigérienne. Lors de cette rencontre, qui s’est déroulée dimanche, Alambo s’est dit porteur d’un message de la part de Bahanga, le chef des rebelles maliens. « A partir d’aujourd’hui, Bahanga et moi sont sous votre disposition (…). Nous considérons que seule la Libye peut régler le problème des rébellions au Mali et Niger » a-t-il expliqué.
Les deux chefs touaregs ont décidé de confier au colonel Kadhafi le dossier de libération d’une soixantaine de prisonniers militaires. Le gouvernement du président nigérien Mamadou Tandja affirme que les rebelles du MNJ sont des trafiquants d’armes et de drogue et refuse de mener des pourparlers avec eux tant qu’ils n’auront pas déposé les armes. Le MNJ est entré en rébellion il y a un an. Au moins 200 rebelles et 70 soldats ont été tués depuis. Les rebelles estiment que les habitants du Nord ne profitent pas des ressources naturelles du pays, qui espère devenir le deuxième producteur mondial d’uranium d’ici 2011. Dans son discours, Kadhafi a mis en garde les rebelles, du Niger et du Mali mais également du reste de l’Afrique. « Les armes ne sont pas un moyen pour revendiquer les injustices. Je me chargerai personnellement de vérifier si vraiment les touaregs font l’objet de discriminations au Niger et au Mali« , a-t-il assuré en arabe. « Sachez que les rébellions sont un désastre pour les familles, les jeunes et l’avenir du continent africain (…) Si les touaregs réclament un Etat touareg et si toutes les autres ethnies de l’Afrique réclament un Etat, alors que deviendra l’Afrique?« , s’est-il interrogé. « Le souhait des jeunes Touaregs d’abandonner les rébellions est une vraie chance pour développer les pays du Sahara et tout le monde doit applaudir ce geste« , a-t-il conclu.
Mauritanie : La Commission européenne veut « geler » sa coopération avec la Mauritanie
La Commission européenne veut « geler » sa coopération avec la Mauritanie durant des consultations qui vont être formellement lancées avec ce pays, a annoncé lundi un porte-parole.
Le Commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire Louis Michel a proposé lundi à la Commission européenne « l’ouverture de consultations au titre de l’Article 96 de l’Accord de Cotonou ». Ces consultations sont prévues notamment « en cas de violation » des principes démocratiques de cet accord par une des deux parties et doivent porter sur les mesures à prendre « pour remédier à la situation », rappelle Bruxelles. L’accord stipule que « dans le cas où ces consultations éventuelles ne mèneraient pas à une solution acceptable, des mesures appropriées peuvent être prises, qui peuvent inclure une suspension partielle et même complète de la coopération ».
Mais sans attendre, « en parallèle » à cette période de consultations, Louis Michel demande « que les activités de coopération en cours soient gelées, à l’exception de tout ce qui a trait à l’action humanitaire ou qui bénéficie directement à la population », a précisé le porte-parole. Il va notamment « suspendre l’exécution d’un accord de pêche, en attendant une solution acceptable à cette crise ». La Commission européenne a déjà condamné le coup d’état militaire intervenu le 6 août en Mauritanie et a demandé la libération du président démocratiquement élu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Elle a regretté lundi dans un communiqué la nomination d’un nouveau Premier ministre, « un signe négatif » qui ne va pas dans la direction « d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel ». M. Michel a pour sa part exprimé sa déception face à « une crise qui perdure et se complique avec le remplacement du Premier ministre par les militaires », en justifiant ainsi sa demande d’ouverture de consultations. « La rapidité des consultations dépendra entièrement de la volonté des deux parties à trouver une solution acceptable », a précisé son porte-parole.
Tchad: la rébellion rejette les condamnations et promet une offensive
LIBREVILLE (AFP) – Les chefs rebelles tchadiens rejettent les condamnations à mort par N’Djamena de plusieurs de leurs leaders et promettent en retour une nouvelle offensive pour tenter une fois encore de renverser le régime du président Idriss Deby Itno.
Le général Mahamat Nouri, principal chef rebelle, Abacar Tollimi, de l’Union des Forces pour la Démocratie et le Développement (UFDD), Timan Erdimi, le chef de Rassemblement des Forces pour le Changement (RFC), le colonel Adouma Hassaballah de l’Union des Forces pour le Changement et la Démocratie (UFCD), Abdelwhadi Aboud Mackaye de l’UFDD-Fondamental: les principaux chefs de la rébellion tchadienne sont sur la liste des douze condamnés à mort, aux côtés de l’ex-président Hissène Habré (1982-1990), réfugié au Sénégal. Beaucoup prennent les condamnations de la Cour criminelle de N’Djamena comme une « plaisanterie de mauvais goût ». « Il y a même des morts condamnés à morts », s’exclaffe Timan Erdimi qui assure que « la Cour ne s’est même pas réunie ». Toutefois, il est bien difficile de donner une explication à ces condamnations prononcées vendredi sans annonce préalable et sans procès digne de ce nom. « La séance a duré à peine une heure pour 12 peines de mort et 30 perpétuité », selon une source judiciaire.
A N’Djamena, cette source, comme de nombreux observateurs, sont perplexes. S’agit-il de brouiller les cartes du procès Habré dont la gestation est plus que difficile à Dakar ? Pour les rebelles, les choses sont claires. « Deby, passé maître dans l’art de la diversion, veut soustraire à la justice sénégalaise l’ex-président Habré poursuivi pour des crimes dont il est le principal coauteur« , analyse l’UFCD, qui estime que c’est un « subterfuge » de M. Deby, ex-compagnon d’armes d’Hissène Habré, pour « détourner l’opinion nationale et internationale de ses crimes odieux« . « Je pense que s’il y a quelqu’un à condamner pour des crimes qu’il a commis c’est bien Deby notamment à l’époque d’Habré et lors de son avènement au pouvoir en 1990 lorsqu’il a renversé Habré« , ajoute Mahamat Nouri. En 2006, le Sénégal a été mandaté par l’Union africaine pour accueillir le procès pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité de M. Habré. La Cour a également ordonné « la confiscation » des biens des condamnés. M. Erdimi estime que « Deby veut nos maisons« .
La plupart des chefs rebelles ont des biens à N’Djamena: certains ont même été ministres de MM. Deby ou Habré. « Il veut empêcher toute réconciliation nationale. Alors que la majorité de l’opinion est favorable à des négociations avec l’opposition politico-militaire, il veut bloquer toute possibilité de négocier« , estime encore M. Erdimi. « La lutte armée est l’unique voie vers la démocratie au Tchad. Il n’y malheureusement pas d’autre solution« , analyse M. Tollimi. Les chefs rebelles confient que leurs diverses factions « sont en contact » et qu’il existe « une volonté de rapprochement » et de « rassembler tous les mouvements« . « On ira sur N’Djamena après la fin de la saison des pluies. A court terme donc. Nous n’avons pas le temps d’attendre. Il y a une recomposition en cours« , confirme même Timan Erdimi, dont le mouvement avait quitté l’Alliance nationale après l’offensive de février sur N’Djamena, au cours de laquelle le régime de M. Deby avait été à deux doigts d’être renversé. La saison des pluies se termine a priori en octobre, mais certains observateurs estiment qu’une autre procédure judiciaire en cours pourrait ralentir l’élan rebelle. Fragilisé par la menace d’un mandat d’arrêt international demandé par le procureur de la Cour pénale internationale, le président soudanais Omar el-Béchir, important soutien de la rébellion, pourrait ne pas voir d’un bon oeil une agitation pouvant lui nuire.
Le Soudan prévoit des mesures de rétorsion en cas de mandat d’arrêt
Le Soudan a menacé l’Onu de « conséquences graves » si la CPI lance un mandat d’arrêt contre le président Omar Hassan Bachir en raison des crimes du Darfour. Ces conséquences pourraient toucher le personnel et les installations de l’Onu.
Achraf Qazi, chef de la mission de l’Onu chargée de superviser l’accord de paix conclu en 2005 entre le nord et le sud du Soudan, a déclaré au Conseil de sécurité que sa mission se préparait à d’éventuelles mesures de rétorsion. « Le gouvernement m’a fait savoir que le lancement d’un mandat d’arrêt contre le président Bachir pourrait avoir de graves conséquences pour le personnel et l’infrastructure de l’Onu au Soudan« , a indiqué Qazi sans fournir de précisions. « Nous prenons toutes les mesures de précaution nécessaires, y compris en renforçant notre coopération avec les organismes de la sécurité soudanaise« , a ajouté M. Qazi. Le procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a demandé au tribunal d’émettre un mandat d’arrêt à l’encontre de Bachir après l’avoir inculpé le 14 juillet de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans la province du Darfour.
La CPI, dont le siège se trouve à La Haye, n’a pas encore pris de décision à ce sujet. M. Qazi a dit que Khartoum faisait bien la distinction entre la CPI et le mandat des deux missions de maintien de la paix au Soudan. Mais il a noté que le gouvernement de Bachir avait qualifié l’iniatitive du procureur de la CPI de mesure politique et non judiciaire. L’an dernier, deux mandats d’arrêts avaient été émis par la CPI contre un ministre soudanais et un chef de milice allié du gouvernement, mais Khartoum avait refusé d’extrader les deux hommes. Le Soudan, signataire du traité de Rome fondant la CPI, ne l’a jamais ratifié.
Soudan : Sommet Turquie-Afrique : le président Omar El-Béchir court le risque d’être arrêté à Istanbul, avertissent les diplomates
Un sommet Turquie-Afrique se tiendra du 19 au 20 août à Istanbul, capitale de la Turquie. La délégation soudanaise devrait être conduite par le président Omar Hassan el-Béchir ; cependant, des sources concordantes estiment que ce projet de voyage à l’étranger présenterait de gros risques, après sa récente inculpation par la Cour pénale internationale (CPI).
Poursuivi pour génocide au Darfour, le président soudanais est attendu à ce sommet, ainsi que plusieurs chefs d’État et de gouvernement africains. Certains diplomates en poste à Khartoum y voient déjà un réel danger pouvant conduire à son arrestation. Un diplomate a d’ailleurs qualifié de «très risquée» cette visite annoncée en Turquie, d’autant plus qu’elle coïncide avec la rentrée de la CPI prévue le 18 août. «La témérité légendaire de El-Béchir est connue dans le monde entier, mais se rendre en Turquie, avec la possibilité de l’émission d’un mandat d’arrêt de la CPI contre lui lorsqu’il sera à Istanbul, pourrait être l’un des plus gros risques qu’il ait jamais pris de sa vie», commente un diplomate européen. En dépit de la contestation de l’Union africaine, de la Ligue arabe et du gouvernement soudanais concernant l’inculpation du président soudanais, le procureur général de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a réussi à convaincre la Cour de délivrer un mandat d’arrêt contre El-Béchir pour génocide, crimes de guerre et autres atrocités contre l’humanité au Darfour.
L’instance juridique internationale lui reproche de s’être servi de l’appareil d’État pour tuer plusieurs personnes dans cette région de l’ouest du Soudan. Malgré les préoccupations exprimées par les acteurs soudanais et régionaux sur la menace que peut représenter cette inculpation pour le processus de paix dans le plus grand pays d’Afrique, les organisations des droits de l’Homme approuvent presque unanimement le geste de la CPI, qu’elles qualifient de coup dur contre l’impunité. Khartoum, on le sait, a signé le traité de Rome portant sur la création de la CPI, mais ne l’a jamais ratifié. L’ONU estime que les combats du Darfour ont entraîné la mort de quelque 200 000 personnes et forcé 2,5 millions d’autres à fuir leurs villages, depuis que des rebelles non arabes ont pris les armes au début 2003, accusant le gouvernement de Khartoum de négligence et d’abus à leur encontre. La Turquie est membre de l’OTAN, mais n’a pas ratifié le traité instituant la CPI, malgré de fortes pressions visant à lui faire franchir ce pas comme préalable à son adhésion à l’Union européenne.
Le gouvernement somalien et des opposants signent un accord
NAIROBI (Reuters) – Le gouvernement somalien et des représentants de l’opposition ont signé formellement un accord de paix accepté en juin, annoncent des responsables de l’Onu, mais le texte, rejeté par les représentants en exil de l’opposition « dure« , n’a pour l’heure pas fait diminuer les violences.
Plus de 8.000 civils ont été tués et un million d’autres déracinés depuis le début des combats, l’année dernière, entre le gouvernement intérimaire et les forces éthiopiennes d’une part et les rebelles islamistes qui tentent de prendre le contrôle du pays d’autre part. Lundi, le gouvernement du président Abdoullahi Youssouf et quelques dirigeants d’opposition ont ratifié l’accord trouvé le 9 juin à Djibouti sous l’égide des Nations unies. « Les parties sont convenues de poursuivre le dialogue politique et d’éviter les déclarations incendiaires« , ont dit les Nations unies dans un communiqué. Elles « condamnent fermement les auteurs ainsi que ceux qui financent et organisent les violences visant des innocents, tels que les meurtres, bombardements sans distinction, pillages, viols et actes de piraterie.«
Conformément au souhait de l’opposition, l’accord de Djibouti prévoit le remplacement des troupes éthiopiennes par des soldats de maintien de la paix de l’Onu, qui prendraient également la place de la force de l’Union africaine, aux effectifs et moyens faibles. Mais les discussions ont été dénigrées par la frange dure de l’opposition et ont mis en lumière les divisions au sein de l’Alliance pour la Re-libération de la Somalie (ARS). Depuis juin, le texte n’a pas eu d’effet significatif sur les violences, à l’image des accords analogues trouvés précédemment, dont celui issu de six semaines de pourparlers à Mogadiscio l’année dernière. Vendredi, près de 50 personnes ont été tuées par les troupes éthiopiennes et somaliennes qui ont ouvert le feu sur des civils en représailles à l’explosion de deux bombes au passage de leur convoi, selon des habitants. Le gouvernement éthiopien a nié ces violences et cité une enquête somalienne imputant ces morts à une attaque à la bombe du groupe rebelle Shabaab.
Somalie : l’Union européenne indignée face à la mort de deux employés des Nations unies qui travaillaient pour le Programme alimentaire mondial (18 août 2008)
La présidence du Conseil de l’Union européenne exprime son indignation face à la mort en Somalie de deux employés des Nations unies qui travaillaient pour le Programme alimentaire mondial (PAM). La présidence du Conseil de l’Union européenne condamne fermement les actes de violence perpétrés contre le personnel humanitaire et appelle à l’arrêt immédiat de ces actes intolérables. Elle rappelle son attachement au respect du droit international humanitaire et à la sécurité des personnels humanitaires. La présidence du Conseil de l’Union européenne adresse toutes ses condoléances aux familles et aux proches des victimes. Elle réitère son invitation à toutes les parties à redoubler d’efforts afin de parvenir rapidement à la signature de l’accord de Djibouti paraphé le 9 juin entre le Gouvernement fédéral de transition et l’Alliance pour la Re-Libération de la Somalie, en vue de la mise en œuvre d’un cessez-le-feu et de l’instauration d’une paix durable en Somalie.
Israël publie la liste des 199 prisonniers qu’elle va libérer
Une commission ministérielle israélienne a approuvé la liste des 199 prisonniers palestiniens qui doivent être relâchés. Deux des détenus concernés sont condamnés à une peine de prison à vie pour des attentats meurtriers.
Israël a publié lundi la liste de 199 détenus palestiniens qui seront libérés la semaine prochaine en signe de bonne volonté envers le président Mahmoud Abbas et les modérés du mouvement palestinien. Parmi eux figure Saïd al Atabeh, 57 ans, le doyen des prisonniers palestiniens en Israël. Membre du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), incarcéré depuis 1977, il a été condamné à la prison à vie pour plusieurs attentats qui ont tué une Israélienne et fait des dizaines de blessés. Sa libération et celle de 198 autres détenus, qui doit avoir lieu le 25 août, avant le début du ramadan, le mois sacré des musulmans, coïncidera avec une nouvelle visite dans la région de la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, désireuse de donner un coup d’accélérateur au discussions de paix israélo-palestiniennes. Parmi les futurs libérés, dont la liste a été rendue publique par les services pénitentiaires, se trouve également Mohammad Abou Ali, 52 ans, condamné à la perpétuité en 1980 pour avoir tué un leader des colons juifs d’Hébron, en Cisjordanie. Abou Ali a été une seconde fois condamné à la prison à vie pour avoir assassiné en prison un autre détenu palestinien soupçonné de collaborer avec les Israéliens. Bien qu’incarcéré, il a été élu au parlement palestinien en 2006.
Iran : la fusée Safir «source d’inquiétude» pour les pays occidentaux
L’Iran avait déjà procédé au lancement d’une fusée en février dernier. Le directeur de l’Agence spatiale israélienne, itzhak Ben Israël, « l’Iran exagère délibérément ses succès spaciaux » (Reuters) L’Iran a affirmé ce lundi que sa fusée pouvait envoyer dans l’espace un satellite léger.
Les pays occidentaux s’inquiètent d’un éventuel détournement du projet au profit du programme nucléaire iranien. L’Iran a affirmé aujourd’hui que la fusée Safir (ambassadeur) lancée la veille est capable d’envoyer dans l’espace un satellite léger grâce à un programme spatial qui reste entouré de mystère. « La fusée est capable de placer un satellite léger en orbite basse à une distance minimale de 250 km de la Terre et maximale de 500 km« , a affirmé la télévision d’Etat. Le patron de l’Agence spatiale iranienne, Reza Taghipour, a expliqué ce lundi à la télévision que « la mission de la fusée Safir était de placer une charge en orbite » simulant l’envoi d’un satellite. « Nous pourrons dans l’avenir envoyer des satellites construits localement ou par d’autres pays musulmans« , a-t-il ajouté. Mais selon M. Taghipour, le lancement d’un gros satellite de type télécommunication ne devrait pas intervenir à court terme. Il a ajouté que le coût très élevé de l’industrie spatiale était un frein à une telle entreprise. Le directeur de l’Agence spatiale israélienne, le professeur Yitzhak Ben Israël, a minimisé ce lundi les risques posés par le lancement de la fusée la veille. « L’Iran a encore beaucoup de chemin à parcourir en matière de satellites, et exagère délibérément ses succès spatiaux et aériens pour dissuader Israël et les Etats-Unis d’attaquer ses sites nucléaires« , a-t-il déclaré. Un responsable de la sécurité israélienne a en revanche jugé « inquiétant » ce lancement, tout comme la Maison-Blanche pour qui « le développement et le test de fusées est une source d’inquiétude ». Les pays occidentaux craignent que l’Iran puisse détourner son programme nucléaire civil à des fins militaires alors que Téhéran a démenti que telle soit son intention. Les grandes puissances envisagent actuellement de nouvelles sanctions contre l’Iran à cause de son refus de suspendre l’enrichissement d’uranium.
ONU : Ouverture d’un bureau de désarmement de l’ONU à Katmandou
KATMANDOU, 19 août (Xinhua) – Le nouveau bureau du centre de paix et de désarmement des Nations Unies en Asie et dans la région Pacifique a été ouvert officiellement lundi à Katmandou, capitale népalaise, a rapporté mardi la presse népalaise.
L’ONU et le Népal avaient signé un accord le 20 juillet 2007 sur la réinstallation du centre régional de l’ONU dans la capitale népalaise. Le centre sert 43 pays dans la région et son fonctionnement est financé par les contributions des donateurs. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a déclaré dans un message de félicitations que le centre régional jouerait son rôle dans la promotion de l’ouverture, de la transparence et de l’instauration de la confiance, et servirait de forum pour le dialogue sur les questions de sécurité régionale, telles que la prolifération nucléaire, le commerce illégal de petites et de légères armes, les mines et les explosifs laissés par les guerres, les coûts humains et financiers des conflits armés ainsi que le crime organisé et le terrorisme. Il a appelé tous les Etats de la région à travailler étroitement avec le centre de l’ONU pour renforcer la capacité de leurs gouvernements et de la société civile afin d’atteindre les objectifs de désarmement.
Afghanistan: dix soldats français tués dans une embuscade des talibans
KABOUL (AFP) – Dix soldats français de la force de l’Otan en Afghanistan ont été tués lundi et mardi lors d’une embuscade tendue par des talibans, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Kaboul, a-t-on appris mardi de source proche de la présidence française.
Des soldats français de la force de l’Otan en Afghanistan sont engagés depuis lundi dans un « incident majeur » avec des insurgés, dans la province de Kaboul, a-t-on appris mardi de source militaire. « Des soldats de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) sont impliqués dans un incident majeur avec des insurgés dans la province de Kaboul depuis le 18 août », a indiqué l’Isaf dans un communiqué. « L’incident a débuté en fin d’après-midi (lundi) et se poursuit (mardi) », a précisé la force de l’Otan. Cette opération implique des soldats français et se déroule dans le district de Saroubi, à quelque 50 km de la capitale afghane, selon une source militaire occidentale s’exprimant sous couvert d’anonymat. « Selon un premier bilan, plus de 10 soldats français ont été tués ou blessés », a déclaré un officier afghan qui a également requis l’anonymat. Lundi soir, une source de l’état major français des armées à Paris avait affirmé qu’une « opération est en cours qui a débuté dans la journée de lundi impliquant des soldats français en Afghanistan ». Un porte-parole militaire français à Kaboul n’était pas en mesure de donner davantage d’informations.
Un porte-parole des talibans a affirmé pour sa part que les insurgés avaient infligé « de lourdes pertes » aux forces de l’Otan dans le district de Saroubi. « Ce matin, nous avons tendu une embuscade aux troupes de l’Otan dans le district de Saroubi, à l’aide de mines et de roquettes. Nous avons détruit cinq véhicules et infligé de lourdes pertes », a déclaré à l’AFP Zabihullah Mujahed. « L’Otan a riposté par des frappes aériennes aux cours desquelles cinq talibans et 15 civils ont été tués », a-t-il ajouté. Il n’était pas possible de vérifier ces informations et les bilans donnés par les talibans sont souvent très exagérés. Environ 3.000 militaires français sont actuellement engagés en Afghanistan, au sein de l’Isaf, principalement à Kaboul et dans la province de Kapisa, au nord-est de la capitale. Depuis 2002, treize militaires français y ont été tués dans des accidents, opérations ou attentats. Le dernier en date avait péri le 21 septembre 2007, dans un attentat suicide à la voiture piégée à Kaboul.