L‘utilisation du henné importé de l’Inde communément appelé « Indou diabini » en Bambara, n’est pas sans conséquence sur la santé de certaines femmes. À l’Hippodrome, une femme a fait la mauvaise expérience.
En effet, nous avons rencontré cette dame victime, la semaine dernière, des effets du henné importé de l’Inde. A l’entendre, un jour, elle s’est rendue au grand marché de Bamako pour se faire du henné aux pieds et paumes. Espérant se faire belle pour participer à une cérémonie, à l’aube, elle s’est réveillée par une surprise grande et décevante. Des boutons et plaies ont apparu sur les parties de son corps qui ont reçues le henné.
Elle s’est immédiatement rendue dans un l’hôpital de la place pour y recevoir des soins appropriés.
Malgré la prise des médicaments suivant la prescription du médecin, ses ennuis ne faisaient que persister. Pourtant, dit-elle, il y a longtemps qu’elle utilise le « Indou diabini » sans le moindre problème. Mais ce sera, promet-elle, la dernière fois, de se faire noircir les paumes et pieds par le henné industriel. Car, sa vie a pu être sauvée grâce à sa persévérance.
Plante originaire de l’orient, le henné importé de l’Inde appartient à la famille des lythracées et est cultivé au moyen orient et en Afrique du nord. Au Mali on le retrouve dans les champs et jardins avec d’autres arbrisseaux et sert souvent de haies dans les maisons.
Aujourd’hui, avec l’industrialisation on importe des produits de toutes parts utilisés par nos femmes pour paraitre belles ou séduisantes lors des cérémonies sociales. Or si la beauté peut s’acheter, par contre, la santé n’a pas de prix.
Yacouba Tangara
Le Ciwara Info