Chaque année, 3000 femmes meurent des suites des complications de la grossesse et de l’accouchement. Selon les statistiques de l’enquête démographique et de santé EDS III. Une femme meurt toutes les trois heures pour des raisons liées à la grossesse ou à l’accouchement. Compte tenu de cette situation, les autorités maliennes initient chaque années, des journées de plaidoyer et de sensibilisation sur les différents processus d’adoption de la planification familiale.
Si la loi garantit l’accès de tous aux méthodes contraceptives, au sein des couples, les hommes sont les premiers décideurs.
Planification familiale, la nécessaire implication des hommes
Pour cette campagne de sensibilisation, un changement de comportement favorable des hommes est nécessaire pour atteindre les objectifs visés par la campagne. Il s’agit de sensibiliser la population en impliquant les vrais acteurs dans le processus de planification familiale. Plusieurs actions sont entreprises dans ce sens au Mali, y compris le programme « Vision 2020 » entrepris par les premières Dames, destiné à réduire la mortalité maternelle et néo-natale, la loi sur la santé de la reproduction adoptée en 2002, le plan stratégique de la santé de la reproduction, l’accès facile pour tous aux médicaments de santé ; la création de la Direction nationale de la population.
L’objectif majeur est l’espacement des naissances dans le but de sauver les vies, la lutte contre la stérilité, l’amélioration de la santé maternelle, la baisse de la mortalité maternelle et néonatale ainsi que l’amélioration de la santé de nos familles.
Si des efforts énormes ont été fournis pour la baisse de la mortalité maternelle et néonatale, le tableau reste encore sombre. Les statistiques de la mortalité maternelle continuent à interpeller les décideurs, les professionnels de la santé, les partenaires techniques et financiers ainsi que les acteurs à s’impliquer davantage dans le processus de la planification familiale en vue d’atteindre les objectifs de « Vision 2010 ».
Aminata Mariko, BamaNet