En cette période de fortes pluies où certains quartiers sont victimes d’inondation, si rien n’est fait d’urgence, des maladies diarrhéique surviendront dans ces quartiers, par manque d’accès à l’eau potable et l’existence de mauvaises conditions d’hygiène et de salubrité.
Signalons qu’au Mali, après le paludisme et les infections respiratoires aiguës, les maladies diarrhéiques, toutes causes confondues, constituent la troisième cause de consultation. Elles restent préoccupantes chez les enfants de 0 à 5 ans, surtout en cette période de fortes pluies.
Aussi, force est de faire savoir, aux populations victimes d’inondations, que les pathologies dues à la consommation de l’eau insalubre, couplées aux pratiques de l’hygiène individuelle, ont des conséquences désastreuses sur l’état de santé des populations, surtout celles qui sont déjà touchées par de fortes eaux de pluie.
En ce temps d’hivernage, il vraiment important que d’énormes efforts soient déployés par divers acteurs (Etat, ONG et groupement sociaux), pour promouvoir la désingection de l’eau à l’échelle familiale et communautaire, surtout quand on sait que la consommation d’eau salubre reste l’un des facteurs déterminants dans la prévention des maladies diarrhéiques en général, et du choléra en particulier.
Il est donc urgent que l’opinion publique soit sensibilisée sur l’hygiène de l’eau et la prévention des maladies diarrhéiques. Aussi, il faut que la société civile et les populations concernées soient informées sur l’importance de l’hygiène de l’eau de boisson, afin qu’elles prennent des dispositions par rapport à la surveillance et au contrôle de la qualité de l’eau de boisson avant l’usage, ainsi qu’à la protection des points d’eau contre les contaminations éventuelles.
Au jour d’aujourd’hui, il est du devoir du ministère de la Santé, à travers la Direction Nationale de la Santé, de mener des actions d’information et se sensibilisation sur la désinfection de l’eau de boisson, au niveau des familles et au niveau communautaire, afin de sauver de nombreuses vie. Ne dit-on pas que mieux vaut prévenir que guérir ?
Mariétou KONATE