Après la décision du Comité de Régulation des Télécommunications (CRT), de procéder à un changement de numérotation dans la téléphonie fixe et mobile, et ce, dès le 31 Octobre prochain, la société SOTELMA-Malitel, en instance de privatisation, semble aller droit au mur, avec une saignée financière qui sort de l’ordinaire.
En effet, elle serait déjà grande malade de sa mauvaise gestion combinée à des pratiques irrégulières, et presque à genoux depuis quelques années, constatent bien des citoyens. D’où les raisons de sa privatisation, d’ailleurs, concluent-ils.
Aussi, à la société SOTELMA-Malitel, il va falloir débourser 1 milliard 200 millions de FCFA pour sa mise à niveau : là où il faudra 900 millions de FCFA à Orange-Mali. Cette éventualité donnerait du fil à retordre à certains cadres de la SOTELMA qui verraient aujourd’hui tout « au rouge« , du fait de cette société qui traverse déjà une grande crise de trésorerie.
De quoi perturber le sommeil du premier responsable de la structure qui pourtant déclarait, il y a juste quelques semaines, avoir réalisé un bond spectaculaire dans la réduction de la marge du déficit de la SOTELMA. Une victoire qui paraît donc sans gloire, puisqu’avec le temps, le PDG Lassana N’Diaye, pourtant présenté, à ses débuts, comme le possible sauveur de la société, s’est révélé incapable de « remettre la boîte sur les rails« , dit-on.
Et dans ce registre, beaucoup de travailleurs de la SOTELMA lui reprochent sa propension à tout ramener à son niveau. D’accès difficile, selon bien des usagers et autres clients du service, le « péché mignon » du PDG Lassana N’Diaye serait également… de ne point communiquer, ni être communicatif. Aussi, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir : que va-t-il entreprendre face à la nouvelle donne relative au futur passage de numérotation téléphonique de 7 à 8 chiffres, à partir du 31 Octobre 2008?…
La question est d’autant plus pertinente que l’incidence financière de ce changement est aussi colossale que la SOTELMA doit à des fournisseurs et autres partenaires. Autant dire que le PDG se trouve confronté à une sérieuse tourmente, même si, du côté de la société, on soutient être en mesure de faire face aux futures financières.
Du reste, les responsables de la société n’ont pas d’autres choix, puisque sur la question, ils ont été consultés par le Comité de Régulation des Télécommunications.
Vu qu’ils n’y ont formulé aucune réserve, autant dire qu’ils ont -ou ont envisagé- les moyens de s’assumer. Toujours est-il qu’en cas d’échec (ce que personne ne souhaite) ils n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes, puisqu’en fait, la « la vétusté et l’inadaption de la SOTELMA ne sont que les conséquences de la mauvaise gestion par laquelle la société s’est illustrée« , contate un abonné.
Pourvu que le PDG Lansana N’DIAYE réussiss à faire bouger les choses d’un ou de quelques crans, la SOTELMA étant toujours une société déficitaire, donc représentant une charge supplémentaire pour l’Etat.
Adama S. Diallo